n e u f,, tempête nocturne

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[nda: le texte qui suit est écrit très tard dans la nuit ou très tôt le matin (peu importe) ; il se peut qu'il soit en désordre mais je tenais à le publier, désolée si ça déplaît à certains]

tous les soirs

un sourire au lèvres
et l'air confiant

"bonne nuit"

les pieds sous la couette
le cœur en miettes
et les idées en vrac

en essayant de s'endormir paisiblement

quelques pensées vagabondes
mauvais souvenirs de la journée

les idées noires s'installent
dans le calme apparent

et les draps sont trempés

de sueur
et de peur

de longs canaux sous les yeux
où l'eau coule à flots

les paupières lourdes

la couette brûlante
de malheurs
enferme
les pleurs incessants

et les parents sont absents
abrutis par la télé
si bruyante
qui recouvre
le vacarme des sentiments

le naufrage du cœur

dans la détresse des mouchoirs
abandonnés sur le tapis

puis on s'abandonne

quelques pas seulement vers la fenêtre

trébuchant sur son chemin

s'approchant doucement des étoiles

avec précaution
s'assoit sur le bord
et regarde le ciel
tacheté

s'amusant à les compter
une à une
en les suivants de ses fins doigts

jusqu'à s'endormir au bord du vide

entre la chaleur étouffante du radiateur
et le froid vivifiant de l'extérieur —

| sache que le profond malheur n'est pas celui que tu crieras sur tous les toits |

le cœur est muet ;
alors il lui arrive d'utiliser la lame pour s'exprimer.

—m.

la nuit du 160217 au 170217 ; entre deux discussions vaines

menSONGESWhere stories live. Discover now