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La vie en Australie était bien pour moi.

Une vraie brise d'air frais...

Pour une fois dans ma vie, j'ai vécu et j'ai goûté à la vie.

Pendant mes cours, il m'arrivait parfois de regarder par la fenêtre et de penser à lui. Je me posais alors la question fatidique : est ce qu'il pense à moi?

Et vous savez, je répondais à ma propre question en me répétant le passage d'un livre que j'avais vu quelque part : Souvent tu n'y penses pas, prisonniers de tes croyances anciennes; mais, presque toujours, tu as le choix : parler ou bouder, construire ou détruire, grogner ou sourire.

Et moi j'avais l'intention de parler, de construire et de sourire alors je faisais tout pour ne plus y penser. Parce que tout le monde sait à quel point trop penser à quelque chose peut vous rendre malade à en perdre la raison.

Quelque chose qui est facile à dire, mais bien difficile à faire. Alors je me reconcentrais sur ce que mes professeurs enseignaient.

Je m'étais fait des amies avec qui je sortais manger et qui m'expliquaient la culture australienne.

J'avais même un emploi dans une crémerie.

Lorsque j'avais du temps libre, je faisais du tourisme avec des filles de mon dortoir.

Je n'avais jamais réalisé à quel point voyager pouvait apaiser quelqu'un. Recommencer à zéro quelque part d'autre, je ne pensais pas que c'était possible et pourtant, j'étais en train de tout rebâtir dans ma tête... et qu'est que ça faisait du bien !

Ça faisait 5 mois que j'étais habituée à l'Australie. J'avais grossi, j'avais une meilleure mine et je souriais plus. J'avais une vie sociale, je riais et je m'endormais sans soucis.

Juste l'odeur même du pays me remplissait d'énergie positive.

Je me sentais bien ici et plus je passais du temps dans ce pays, plus je commençais à considérer un futur ici.

Bien sûr mes proches me manquaient, mais je savais que j'étais en train de grandir, de devenir une femme plus accomplie alors ce manque était justifiable.

Je portais toujours son collier et quand j'avais besoin d'un sentiment de familiarité, je le tenais fermement dans mes doigts.

Chaque vendredi, je skypais avec ma mère. J'appelais par téléphone au chaque 3 jours et tout semblait aller bien pour eux aussi.

Un jour alors je lisais, je reçois un appel sur Skype de Myriam. Elle pleurait devant son écran, au début j'étais affolée, mais elle a commencé à sourire en laissant les larmes couler sur ses joues et me montrer son annulaire qui était dignement orné d'une bague. C'est là que j'ai compris que Youness lui avait enfin demandé sa main.

Les semaines suivaient et tout allait bien.

Un soir qui a suivi ses semaines de bonne routine, Myriam m'a appelé sur Skype, alors que j'étudiais. Elle disait qu'elle avait besoin de discuter de sa robe de mariée.

- Tu sais quel genre de robe de mariage il me faut?

- Non dit-moi

- La robe de mariage de Jasmine dans Aladdin !

-Quoi ?

- Tu sais dans le film Aladdin et le roi des voleurs ?

- Oui

- Écoute, avec la petite de Sammy j'ai été obligée de me le fait tapé 2 fois le film... mais tu vois au moins elle avait un bon budget pour son mariage... 🤔

Je t'attendsWhere stories live. Discover now