05. Don't cry sweetheart...

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En me levant, Aatma était dans son coin pâle et terriblement seule. Qu'avais-je fait ? C'était horrible, mais une chose est sûre, je ne pouvais pas en vouloir à Aatma une fois de plus vous savez, elle fait partie de moi.

Puis, elle m'a regardé de ses yeux vitreux, très noirs comme les miens, et m'a montré sa joue. Elle saignait, la plaie s'est réouverte et il fallait la recoudre. Puisque j'avais fait ça seule, cela ne m'étonnait pas, j'étais pas infirmière loin de là.

Toute les choses qu'on essaie de guérir soi-même, ne guérissent pas vraiment après tout...

Avais-je besoin d'aide dans ce cas ? Je n'y avais pas pensé à ce moment-là et je m'étais juste contentée de répéter les mêmes mouvements pour qu'Aatma puisse guérir le plus vite possible. Mais c'était affreux, pour tout vous dire la vue du sang d'Aatma m'avait secoué, de mauvais souvenirs reviennent et parfois cela me provoquait des insomnies, même si Aatma était auprès de moi, je me sentais horriblement seule.

Les insomnies s'enchaînèrent sans que je ne puisse rien faire.

Et Aatma me disait : " Désolée. "
À chaque nuit, à chaque insomnie elle me répétait la même chose mais je ne répondais pas. Pourquoi l'était-elle ? C'est moi qui l'a faisait souffrir en continue, je ne récolte seulement le fruit de mon malheur.

J'avais placé ma confiance aux gens et au final, ils ont blessé Aatma. Et je sais qu'elle guérira lorsque je grandirai et que je pardonnerai. Il faut du temps, comme on dit; tout passe...

Au bout de mon quatrième jour sans dormir et isolée de l'être humain en général. Je me suis sentie épuiser, épuisée émotionnellement. J'ai finis par m'endormir mais mon sommeil n'a pas duré, entre mauvais rêves et insomnies j'avais l'impression que mon subconscient ne voulait pas que je me repose.

Mais Aatma était près de moi, fragile mais forte à la fois, elle me promet de guérir mais que sans mon aide elle n'y arriverait pas...

« Je sais Aatma, je le sais, on ira mieux un jour je le sais mais il faut que tu cicatrises... non ne pleure pas s'il te plaît... Il faut qu'on soit forte. »

Je disais ça mais au fond je sais pas si mon coeur le voulait. Ma situation se dégrade, Aatma et moi sombrons dans l'oubli.

Quant à mes histoires, elles ne se finissaient pas, il n'y avait jamais de fin. Quelque part, je me dis que mes lecteurs m'ont laissé tombé déçu de moi, déçu de cette plume qui ne peut finir une putain d'histoire banale.
Pourquoi manquais-je cruellement d'inspiration ? Pourquoi ce fut autant difficile de finir une histoire. Je l'ai commencé pourquoi je n'arrivais pas à la finir ?

J'étais complètement déboussolée, je n'avais qu'une envie au fond, c'était de m'endormir pour ne plus jamais me réveiller.

Je crois que pour moi, c'était trop compliqué, ou peut-être que j'ai tout simplement laissé tomber. J'ai baissé les bras.

Mes larmes nocturnes ne m'aidaient pas à me relever, personne était là pour me relever, j'avais besoin d'une main, j'avais besoin d'une corde.

Mais personne n'était là...

AATMA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant