Mon Thug Love 2

Lettre à moi-même

Lettre à moi-même,

Les années sont passées, le monde n'a pas changé tant que ça. Mon monde, lui, s'est façonné avec le passé, mais je n'en ai pris que l'essentiel, et j'ai rendu meilleures toutes ces choses pour un avenir sain. J'ai finis par comprendre que tout était là où ça devait être, que c'est ainsi qu'Allah avait fait les choses. Je ne regrettais rien, si je pouvais changer quelque chose, je ne changerai rien, chaque sentiment ressentit à tel ou tel moment, chaque mouvement, chaque geste, chaque regard... je ne changerais rien. Tout a une importance, aujourd'hui. Chaque petit détail est un pas qui m'a amené jusqu'ici, couché sur ce sable, auprès des êtres qui me sont les plus chers au monde. Le cœur léger, mais gorgé d'amour.
J'étais mariée à l'homme de ma vie, et cinq ans de mariage nous lie pour l'éternité. Dieu nous avait offert un fils, nous l'avons nommé Iyad, car il est notre force, notre appui. Tout peut arriver, tout peut partir et, ou venir, Iyad est en nous, Iyad est notre repère, il est notre noyau. Bien que l'amour était la philosophie de la vie que je menais jusqu'aujourd'hui, mon monde ne m'avait pas qu'offert l'amour. J'ai connu la peine. Certains nous avaient quitté, c'était ce qui faisait partie de la vie. Si ici, tout nous berce dans une belle et profonde illusion dont on ne veut se réveiller, la mort elle qui descend du ciel, ne cesse de nous rappeler que tout est éphémère. C'était ce qu'il y'avait de mieux, et pire comme rappel.
J'ai vu les gens que j'aime trouver leur moitié, se marier, s'aimer, se construire, bâtir sur des principes acquis sur des années, après tout c'est ce qu'était la vie.
J'ai aimé, détesté, perdu, retrouvé, gagné, pleuré -ô que j'ai pleuré-, souris, crié, ri.. et il n'y a pas de mots à retenir, tout a été une partie de moi, tout est à prendre et à garder au fond de moi. Toutes ces choses sont ce que je suis aujourd'hui, ce que je serai toute ma vie, d'autres sont aussi à venir... et resteront en moi. Certains seront nourris, grandiront, et me guideront encore longtemps, je l'espère. Mais je n'ai plus peur de rien, aujourd'hui, j'ai Allah, et ceux que j'aime à en ne plus pouvoir avec moi, j'irai n'importe où, j'affronterai tout ce que j'ai à affronter, qu'aurais-je à perdre ? Tout est en moi, tatoué et ça ne partira jamais. C'était l'amour, pur, vif, sans artifices, rien a été mesuré, joué, c'était nos cœurs. Impuissants, dés lors que nos âmes, que nos cœurs ont frôlé, caressé, heurté, ce sentiment; c'était pour la vie. On s'est détaché du passé, eu le courage de se nourrir d'espoirs, qui sont devenus des certitudes qui nous nourriront pour toujours, toujours..

Neyla,

« L'amour sublime, unique, invincible, mène tout droit au bord du grand abîme, car il parle immédiatement d'infini et d'éternité. »