𝙎𝙤𝙛𝙞𝙖 | Au Coeur De La Mafia

10

- Pourquoi on part ?

Il me regarde du coin de l'œil, visiblement furieux. 

Je viens de lui couper une conversation avec Enzo, mais je m'en fou.

Il m'ignore et continue à parler avec son bras droit.

Je croise les bras.

Je reste planté là a le regarder en train de m'ignorer puis soudain il me prend par le bras et m'éloigne brusquement. 

- Doucement !

Il me regarde étonné.

- Désolé, je ne savais pas que t'étais si fragile. 

Je lève les yeux vers le ciel. 

- Répond a ma question. 

Il regarde au loin puis me lance un regard meurtrier. 

-Parce que je le décide. 

- Mais je vais m'éloigner de tante Carmen et de Paola comme ça. 

- Écoute Sofia, tu dois accepter que tu m'appartiennes maintenant, tu restes ici avec moi.

- Mais-

- Ne. Me. Désobéi. Pas.

Mes yeux me piquent, je vais péter une crise. 

- Je sais que tu n'aimes pas quand on ne suit pas des ordres, mais-

- Génial donc tu le sais.

Il ne me lâche pas du regard.

- Tu restes avec moi point, c'est tout.

Il part. 

- Vincenzo !

Il s'arrête. 

Des hommes se tournent vers nous pour me fixer du regard. 

Bah quoi ? Si je l'ai appelé par son prénom, c'est un crime ?

Il continue son chemin sans m'accorder aucune importance. 

Je me trouve dans la voiture, entourée d'hommes cagoulés, armés de Kalachnikov. 

Vincenzo est assis sur le siège passager et Enzo conduit. 

Même si la tentation de dormir était forte, je reste réveillé tout le long.

Non Enfaîte, je m'endors. 

Puis je me réveille au son de coup de feux, encore ?!

Je suis seule dans la voiture, je jette un coup d'oeil dehors.

Vincenzo se trouve devant un autre homme.

C'est qui lui aussi ?

Je regarde en direction de ses hommes, ils étaient vêtus de chemises avec un logo que j'ai déjà vu quelque part, mais où ?

Oh ! Sur le glock de Ricci !

Soudain, quelqu'un me prend de derrière et me fait sortir de la voiture de force.

Je sens un metal froid sur mon front. 

- SOIT ON LA TUE SOIT TU NOUS RENDS LE STOCK DE DROGUE QUI APPARTIENT À NOTRE PÈRE !

Hein ? " Notre "? Il a combien de fils lui ?! Et puis pourquoi ils viennent se venger maintenant ?! Vincenzo avait pris tout ce que Ricci avait comme drogue, mais peu importe, ils s'intéressent à la drogue, mais pas de tuer Vincenzo pour venger leur père ? Étrange. 

- Je vous donnerai ce qui vous appartient, laisser la fille tranquille. 

Je trouve, ça louche... Pourquoi ne pas tuer Vincenzo et récupérer la drogue ? Ils demandent la permission ou quoi ?

C'est peut-être comme ça que les mafias règles leur compte...

Je marche en direction de Vincenzo, la tension est dans l'air.

Je me place à côté d'Enzo.

Enzo avance vers une des voitures. 

- C'est ici où se trouve votre drogue.

Toute l'attention est projetée vers la voiture, les hommes de Vincenzo commencent à tirer avec les Kalachnikov. 

Ils sont morts en un rien de temps. 

Je regarde autour de nous et j'aperçois la forêt où se trouvait la camionnette.

Si je tape mon meilleur sprint, je pourrai échapper à Vincenzo, mais...

Soudain, je sens une emprise forte sur mon bras.

- N'y pense même pas.

Nous nous défions du regard, mais Vincenzo Gagne sans effort, il est bien plus effrayant en colère.

Je retourne vers la voiture, mais soudain, je remarque un des hommes de Ricci en train de se lever en enlevant son couteau d'une poche de sa veste.

Hein ? Il veut essayer d'assassiner Vincenzo sérieux ? Il est si fidèle à son chef !

Je remarque que personne ne l'a vue, il n'y a que moi qui suis planté là. 

Vincenzo et Enzo avaient le dos tourné en rechargeant leurs armes. 

Je fais quoi maintenant ? Je crie pour l'alerter ou...

Il n'y a pas de temps pour cela, l'homme commence déjà à se diriger vers Vincenzo. 

Bon. De toute façon, il mérite de mourir... Il a tué plein de gens et c'est le chef d'une mafia.

Attends.. Vincenzo ? Mourir ?

L'adrénaline commence à monter en moi.

Au lieu de taper mon sprint pour m'enfuir, je tape mon sprint pour protéger Vincenzo. 

Sans réfléchir, je me mets moi-même comme bouclier pour le dos de Vincenzo. 

J'ai totalement perdu la tête. 

L'homme est suffisamment proche pour enfoncer son couteau, mais je glisse entre lui et le chef de la mafia calabraise.

Je m'accroche au dos de Vincenzo.

Je ressens une brûlure dans mon propre dos.

Oui, j'ai préféré que mon dos soit blessé au lieu de Vincenzo, est-ce le signe que je suis folle ?

Je tombe par terre, le son des coups de feux est lointain maintenant, je m'endors une nouvelle fois, mais la différence, c'est que je me trouve dans les bras de Vincenzo.