Un mariage de rêves

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Trois jours plus tard...

Ce fut enfin le grand jour tant attendu. Il y'eut tellement de monde, de nourriture, d'ambiance... que je ne sais plus par quoi commencer !
D'accord...je me suis réveillée chez mon amie vers 7 heures du matin et la première chose que j'eus remarquée était une lettre sur le lit.
Je la saisis et lis: " J'espère que tu t'es réveillée avec un gros sourire car ce sera une journée inoubliable. Ne m'attends surtout pas, je suis allée m'assurer que tout se passe bien pour la réception de ce soir! ".
Vu cette mauvaise écriture, j'eus tout de suite su que c'était Dieynaba, cette fille!

Une heure après, Aïssatou me déposa au salon de beauté qui se situait à quelques kilomètres de la maison.
Chez moi, il y'avait déjà quelques habitants du quartier, des vieilles connaissances de ma mère ainsi que des camarades de mosquée de mon père.
La petite sœur de mon père, tante Arwah, faisait de délicieux beignets pendant que les autres femmes s'occupaient du petit déjeuner prévu comme "lakh" qui par la suite, serait distribué à tous les invités.
Ousseynou et mes autres frères faisaient des va-et-vient pour transporter diverses boissons.

Vers 12h, j'avais le visage complètement maquillé, la tête voilée et j'eus enfilé mon magnifique " grand mboubou " traditionnel. Quand ce fut l'heure pour partir, on réalisa que la voiture de Aïssatou était tombée en panne d'essence. Je fus presque en panique quand soudain, une belle voiture rouge se gara devant le salon de beauté. L'homme qui la conduisait, apparemment âgé d'une cinquantaine d'années, en sortit puis dit: "Montez madame, c'est un ordre de Samba Diallo".

Moi: Donc il a une voiture!

L'homme: Ceci est le plus petit bien qu'il possède. En fait, je m'appelle Al Hadj Fadel Thiaw, mais vous pouvez m'appeler Fadel, après tout vous êtes de la famille maintenant.

Moi: Enchantée, c'est Marième Kâ.

Cet homme était d'une gentillesse incroyable. Il ouvrit le portail arrière de la voiture puis me fit signe d'y entrer. Sur le siège, j'eus immédiatement remarqué le gros bouquet de fleurs qui y était, avec comme expéditeur: Samba Diallo. Cet homme ne pouvait arrêter de me surprendre, tellement galant !
J'étais certaine que la cérémonie battait déjà son plein car même à deux kilomètres de la maison, on pouvait entendre la voix des griottes, hilarant !!

Le trajet ne nous prit qu'une dizaine de minutes et on s'arrêta devant la maison. La foule était déjà sur place donc je sortis de la voiture avec élégance, le bouquet de fleurs à la main.
Tante Arwah accourut vers moi et étala sur le sol un tissu blanc sur lequel selon la tradition, je devais marcher jusqu'à franchir le seuil de la maison... les griottes m'y accompagnaient, chantant les éloges de mes grands parents dont je n'avais jamais entendu parler. Bref, il y'eut beaucoup de joie.

À mon entrée dans la chambre, ma mère me couvrit d'un drap blanc transparent pendant que je faisais le tasbih avec mon chapelet.
Les invités prenaient des tas de photos et ce ne fut point terminé avant l'arrivée de Samba Diallo. Ce dernier souleva le drap puis se prononça: "Tu es tellement magnifique! "

Moi: Merci beaucoup... Et merci aussi pour le transport et les fleurs.

Lui: Je considère que c'est mon devoir, donc tu n'as pas à me remercier.

Moi: C'est gentil.
En fait, j'avais prévu de te présenter ma meilleure amie. Je suis sûre qu'elle ne va pas tarder à arriver

Lui: J'ai hâte de la rencontrer.

Samba était très élégant aussi. Il portait un grand mboubou de la même couleur que mon foulard, bleue; ce qui faisait que nos tenues étaient parfaitement assorties. J'entendis les propos des invités qui pour la plupart, étaient similaires : " Ils forment un magnifique couple!! "
Malgré toute cette humeur festive, je me demandais toujours où peut bien être Dieynaba jusque là, ayant beau essayé de la contacter mais celle-ci restait toujours injoignable. Cette fille était bizarre!

Déception Where stories live. Discover now