BlahChat Don't Read It - Tome 3

Chapitre 17:

- Tu me connais ? Parce que moi je ne te connais pas. Je viens d'arriver, je déballe mes affaires.

- Tu me dis quelque chose.

- Ça c'est parce que tu es saoule.

- Moi ? Noooon. Je vais super bien.

Il ricane et il est encore plus mignon.

- Tu es vraiment beau.

Il entrouvre la bouche et quand un blanc s'installe je me rends compte de ma bêtise.

- Enfin, ce n'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que... voilà quoi.

- Oui voilà on va dire ça.

Je le regarde et il me regarde, calmement.

- Et moi je suis comment ?

Il rit à nouveau.

- Tu es saoule comme je te l'ai dit.

Comme si ce moment de gêne ne suffisait pas, j'insiste.

- Mais physiquement je te parle.

Je ne sais pas ce que j'essaye de savoir réellement, peut-être que je veux juste me rassurer ou me redonner confiance. J'en sais trop rien.

Il me regarde dans les yeux et ne les quitte pas.

- Tu es très belle.

- Non je ne te crois pas, tu ne m'as même pas regardée. Tu dis ça pour me faire plaisir, je voulais une vraie vérité.

- Une vraie vérité ? C'est une hyperbole.

- Tu es un peu chiant comme garçon.

- C'est pour ça que je reste seul le premier jour.

- Je peux rester avec toi si tu veux ?

- Tu es déjà là de toute façon donc si tu veux, dit-il en retournant se poser dans un fauteuil.

Au fond de moi je sais qu'il accepte que je reste par pitié ou simplement parce qu'il n'en a juste rien à faire.

Il attrape son verre et le ramène à sa bouche.

- Tu bois quoi ?

- De l'eau.

Je rigole bêtement en me rapprochant de lui.

- Je ne te crois même pas. Tu ne veux pas me le dire car tu as peur que je te le vole hein.

Je trébuche sur son pied et tombe sur lui. Il me rattrape mais je suis déjà dans ses bras.

Ses mains chaudes tiennent ma taille et je donnerais tout à cet instant pour qu'il les déplace sur tout le long de mon corps. Je ne saurais dire pourquoi mais il m'attire comme un aimant. Il est à la fois beau, doux et gentil. Tout ce que j'aime.

Alors que je ne le connais même pas. Je suis saoule, c'est tout.

Je franchis les quelques centimètres qui nous séparent pour l'embrasser. Mes lèvres se plaquent contre les siennes et un goût sucré vient me surprendre. J'ai osé ce geste et je ne regrette pas. Je peux enfin dire que je prends des initiatives pour aller mieux et vivre ma vie comme je le souhaite. J'aime ce moment et j'en veux plus, pourtant il se recule.

- Qu'est-ce que tu... ? Je ne peux pas, me dit-il en me faisant assoir dans le siège d'à côté.

- Oh, m'exclamais-je en passant mes doigts sur ma bouche. Tu as déjà une copine ? Pardon je ne sais pas ce qui m'a pris.

- Non, je ne suis pas du genre à avoir une copine mais je ne suis pas du genre non plus à embrasser une fille saoule qui n'est pas maîtresse de ses actes.