BlahChat Don't Read It - Tome 3

Chapitre 23:

Après la pause déjeuner, je décide de me rendre dans le centre-ville déposer mes CV.

Je fais le tour de quelques cafés, restaurants, supermarchés, lieux culturels et de loisirs.

Quand j'ai épuisé mon stock de CV, je me pose dans le parc. Je sors mon téléphone et je remarque en premier temps le sms d'un numéro inconnu avant la notification BlahChat.

«  Tu es toujours en vie ? Ma sœur ne t'a pas trucidée quand elle a appris pour nous deux ? »

Oh Matthew, si tu me penses courageuse...

« Je n'ai rien dit. Bien sûr qu'elle me fait peur ! »

En attendant sa réponse, j'ouvre la notification BlahChat Y qui parle de moi.

Évidemment pour changer...

« Cathelyn en quête d'un boulot pour se payer son école hors de prix ? Plus facile de se comporter comme une riche que de l'être vraiment. »

Je préfère ignorer l'article quand je reçois la réponse de Matthew.

« Tu as bien fait. Gardons ce secret entre nous. D'ailleurs si tu veux passer à la fraternité...? »

Mon cœur s'accélère en repensant à nos ébats de samedi soir. Je ferme les yeux et je rougis instinctivement.

«  J'ai fait des crêpes 😉. » ajoute t-il alors que je n'en crois pas un mot.

« J'arrive mais c'est juste parce que je suis dans le coin ! »

Je range mon téléphone et toute excitée comme une gamine je rentre non vers la YBS mais vers la YBS Boys.

Je n'ai pas envie de penser au bien ou au mal, j'ai juste envie de le voir.

Arrivée devant la fraternité, Matthew est posé sur le muret à m'attendre.

- Je ne savais pas si tu allais vraiment venir.

- Pourquoi ? Parce que mon ton sonnait aussi faux que tes crêpes ?

Il se pince la lèvre et descend du muret pour m'accueillir.

- J'aime ton caractère.

Je pensais qu'il allait m'embrasser mais il me presse simplement l'avant-bras.

On rentre à l'intérieur de la maison et je me sens directement jugée par les garçons vivant ici. Quelques réflexions à droite et à gauche mais rien d'étonnant venant d'une maison remplie de testostérone.

- On va réviser nos cours, leur dit Matthew.

Ils éclatent tous de rire et Matthew me tire jusqu'à sa chambre.

- Entre les crêpes et les révisions tu ne sais pas mentir toi.

- J'avais juste hâte de monter.

Il ferme la porte derrière moi et me pousse contre elle par la même occasion.

Il m'embrasse tendrement mais sa langue se balade rapidement dans ma bouche. J'apprécie fortement l'initiative mais je stoppe notre échange.

- Je n'arrive pas à croire que tu sois le frère de Suzie.

- Pitié Blake ne me parle pas de ma sœur pendant que je t'embrasse.

Il reprend ses baisers dans mon cou.

- Justement j'aimerais qu'on en parle, savoir ce qu'on lui dit tu vois.

- Ouais on en parle après si tu veux car j'ai d'autres idées en tête là.

Il me mordille le cou et le suce doucement. Cette sensation est inexplicable.

- Elle pèterait un plomb si elle nous voyait là.

- Blake tais toi, me dit-il en plaçant sa main sur ma bouche. Si tu veux que j'assure arrête de me parler de ma sœur.

Il continue à m'embrasser dans le cou pendant que sa deuxième main tente de se glisser sous ma jupe. Il râle car il n'arrive pas à la soulever alors je l'aide en la remontant jusqu'à mes hanches. Quand il comprend que la voie est libre, il me libère la bouche pour y plaquer ses lèvres tout en rentrant ses doigts dans ma culotte. Ses vas-et-viens avec ses doigts me font vite de l'effet si bien que je ne tarde pas à déboutonner son jean.

Il enlève son pantalon en premier lieu et me retire ma jupe ensuite. Il m'emporte ensuite jusqu'à son fauteuil où il s'installe pendant que je reste debout devant lui.

- Enlève ta culotte, me dit-il doucement pendant qu'il descend son boxer jusqu'à ses chevilles.

Il attrape un préservatif qu'il enfile avant de m'attirer sur lui. Je m'installe à califourchon et le chevauche de manière bestiale.

Merde, je n'ai jamais été aussi en chaleur.

Je me trémousse sur lui pendant qu'il me presse la peau des cuisses de ses deux mains pour suivre mon mouvement.

Quand je fatigue je ralentis la cadence pourtant il me supplie de continuer.

- Encore t'arrête pas.

Je reprends de plus belle et voir la flamme se rallumer dans ses yeux est une satisfaction incroyable.

Lorsque je le sens arriver, j'arrête enfin mes mouvements et l'embrasse comme si je n'allais jamais le revoir.

- Merde c'est trop bon, dit-il en plongeant sa tête dans mon cou.

Je me relève et plonge dans son lit, Matthew me rejoint rapidement.

- Si ma sœur savait qu'on a remis ça la même journée elle serait folle, rit-il en me caressant le dos.

- Ah donc maintenant on peut en parler ? Dis-m'en plus alors !

Je me redresse sur mes coudes et j'attends la suite.

- Et bien on est jumeaux, on s'aime mais on se déteste tout autant. Notre relation frère-sœur a toujours été vache.

- Elle n'a pas l'air d'avoir un caractère facile en même temps.

- Merci ! Elle dit toujours que c'est moi qui ne suis pas patient.

- Et c'est vrai que tu dragues toutes ses copines ?

Savoir si j'ai du souci à me faire.

- Non franchement c'est arrivé que deux ou trois fois mais elle généralise tout le temps. Là en l'occurrence je ne pouvais pas savoir que vous étiez coloc. Je ne fais pas exprès, ça me tombe dessus à chaque fois.

- Mais oui bien sûr !

- Faut pas croire que ça vient que de moi, elles me cherchent aussi !

Je lève les yeux au ciel et il ricane.

- Après notre situation est différente en effet, Suzie peut comprendre qu'il s'est passé ce qu'il s'est passé avant qu'on sache qui est qui.

- Oui mais elle ne l'accepterait pas. Elle nous ordonnerait de ne plus nous fréquenter.

- Elle ne peut pas être aussi radicale.

- Si je t'assure. Suzie et l'extrême ça ne fait qu'un. Après c'est comme tu veux.

Il me fait un clin d'œil.

- Mais non je n'ai pas envie que ça s'arrête mais je ne veux pas non plus la blesser.

- Elle ne le saura pas.

- Tu sais que ça parle vite partout.

Surtout depuis le retour de BlahChat.

- Je ne vois pas comment elle pourrait apprendre qu'on couche ensemble si on ne se montre pas proche à la YBS.

Donc on couche simplement ensemble, c'est ça le plan ?

Je le regarde, perplexe ne sachant trop quoi dire.

On est plan cul ? Ça sera récurrent ?

- Ne t'inquiète pas, elle ne saura rien pour nous deux.