Chapitre 4

75 4 0
                                    

Catalina Cassan

Corée du Sud, Séoul

14h14

D'un coup, je ne comprends plus rien. Il fait noir. Mes paupières se font de plus en plus lourdes. Je suis dans l'obligation de les fermer, je n'arrive et ne peux plus résister. Au dernier moment, au moment où mon agresseur pense que je suis dans un de mes sommeil les plus profond, je sens mon corps se faire déplacer. Puis, quelques minutes plus tard, je ressens une douleur horrible dans mon dos, j'avais été posée violemment sur un sol froid et dure. Ce sol bouge.

Plus rien. Ce sont les seules choses que je peux constater. J'ai perdu connaissance.

Des heures, des minutes, des jours, des semaines plus tard, je me réveille. J'ai perdu la notion du temps. Je ne sais pas nous sommes quel jour, ni l'heure, ni combien de temps je suis resté inconsciente. Ce que je sais, c'est que je dois être dans un sous-sol ou une dans une cave, après c'est pareil. Je suis assise sur une chaise en bois totalement inconfortable. Non, sérieusement, ils auraient pu fournir un effort sur l'aménagement, surtout pour une invitée de marque comme moi.

C'est dans ces moment-là que j'aimerais que mon frère soit là. Quand on était petit c'était mon sauveur. Il était toujours là.

Ilario.

J'ai essayé de vivre sans lui, mais c'est impossible. Il ne passait pas un seul jour sans que je repense à la décision que j'avais prise il y a maintenant sept années, la décision de quitter mon frère pour mes études. J'avais décidé sur un coup de colère, je n'y avais pas réfléchi assez longtemps.

En repensant à ma vie d'avant, je me rends compte que ce sous-sol je le connais. Il me rappelle vaguement celui du Manoir Cassan. Un seul détail me revient à l'esprit : le message de ma mère.

« Bonjour ma fille, comment ça va ?

On m'a rapporté que tu es rentrée. Pourquoi est-ce que tu rentres maintenant ? Pourquoi ne nous l'as-tu pas dit ? Ton père n'est point fier de toi. Tu ne l'as pas prévenu de ton départ et de ton retour si précipité.

Viens nous voir.

Au plaisir de te revoir ma fille.

Je t'aime좋아해요. »

Comment avait-elle fait pour trouver mon numéro de téléphone ?

Pourquoi un homme habillé en noir me suivait ?

Pourquoi cet homme me rappelait vaguement quelqu'un ?

Pourquoi après être suivis la veille, je me retrouve kidnapper ?

Pourquoi cet endroit me rappelle des souvenirs d'enfance ?

Trop de questions tournent en boucle dans ma tête. Une seule solution, je dois sortir de là et savoir où je suis, tant pis s'il y a des blesser. Mais je suis bloqué. Parmi toutes les questions sans réponse qui se mélange, une seule me perturbe plus que les autres : Est-ce qu'Ilario est complice de cette agression ? Pire, est ce qu'il est mon agresseur ?

Ok, je dois m'échapper. Je n'avais aucune arme sur moi, le seul objet que je possédais que mon attaquant n'avait pas trouver était mes clefs de chez moi. J'arrive à les attraper avec ma main droite, malgré les cordes qui relie mes mains ensembles. Je les empoigne de manière que je puisse couper les liens qui m'emprisonnent. Je le sens. Un lien vient de lâcher. Je continue, plus vite et plus fort. Un deuxième. Puis, une troisième tombe. Il m'en reste plus qu'un seul. Je pense que ça fait plus de 1h que je suis là à essaye de me détacher.

J'entends des pas de l'autre côté de la porte. Ils sont deux. Ce sont des pas différents, ils ne sont pas aussi lourds que tout à l'heure, que se de mon agresseur. Il faut vite que je me dégage les mains, et vite. En plus des pas, j'arrive à discerner une discussion. Cet échange doit être assez important pour qu'une des deux personnes se mettent à crier. En asseyant de comprendre, j'arrive à couper la dernière corde. Mes mains sont libres. Je remets le trousseau de clefs dans la poche arrière de mon jean. J'hésite à me lever.

Et si la porte s'ouvre, je vais devoir me défendre.

Et si je sors de cette cave, je vais aussi devoir me défendre.

Mais en y réfléchissant, les deux inconnus qui discutaient parlaient de quelqu'un. Il parlait d'une femme qui était dans la cave, son prénom commence par Cat- et se termine en -na. Je pense qu'elle ne doit pas être loin de moi. Ils disent qu'ils vont la voir et lui remettre les idées en place si elle est consciente. Je vois la poigné de la porte en bois humide se baisser. Attendez, est ce qu'ils parlaient de moi tout à l'heure ?

J'imite mes mains reliées et me plonge dans un faux sommeil profond. Cela étant, je sais que tout le monde tombera dans le panneau étant donné je suis une actrice médiocre. Je les entends parler. Une des voix est grave et rauque, sans voir la personne, je sais que je devrais la craindre. La deuxième voix est plus douce et aigu, je sais que c'est une femme. Mais cette voix féminine me rappelle tant souvenirs, des mémoires de ma mère.

Je veux savoir qui sont ces personnes. J'entrouvre les yeux. J'avais raison, une femme et un homme. J'ai deux options qui se présente à moi. La première, je cesse ma comédie et j'attaque. Puis, je les prends en otage. La deuxième, je continue de faire semblant pour réussir avoir des informations et quand ils partiront, je m'enfuirais. Etant complétement inconsciente et égoïste. Je pense que je vais opter pour l'option qui va me faire risquer la mort.

LIES - Version françaiseWhere stories live. Discover now