La première fois que j'ai fais danser cette lame sur mon bras gauche, je pleurais. Je pleurais toutes les larmes de mon corps.
J'avais honte. Honte de moi. Honte de ce que j'étais en train de faire. Honte des choses qui m'avaient poussé à le faire.
J'ai entendu dire que la mutilation était un moyen d'appeler à l'aide les gens qui m'entourent sans forcément le dire à haute voix.
Était-ce mon cas ? Je ne sais pas...
Je me souviens, le lendemain j'avais eu tellement mal que je m'étais promis de ne jamais le refaire. Puis quelques mois sont passés et j'ai craqué une nouvelle fois. Et j'avais encore honte. Honte de moi. Honte de ce que je venais de faire.
Alors j'en ai parlé à ma meilleure amie. [t'inquiètes mon journal, je te parlerais d'elle bientôt].
Elle avait pleuré, elle ne savait pas quoi faire. Elle m'avait dit que la prochaine fois, je devais me faire dessiner un papillon, pour me souvenir des gens que j'aime et qui m'aiment en retour. Et j'avais dû lui promettre d'arrêter.Mais bien sûr, moi et les promesses, ça fait 3000. Donc je ne l'ai pas respecté et j'ai recommencé. Mais j'ai fais ce qu'elle m'a dit, seulement j'ai un peu dévié la réalité. Au lieu de le dessiner un papillon au stylo, je me suis taillée un papillon sur la peau.
Toujours le bras gauche. Je ne sais pas pourquoi mais le droit n'a jamais rien subit. Peut être parce que je suis gauchère et que du coup tout ce qui est accroché à la gauche m'interpellent ? Je porte toujours les bracelets, mes bagues, mes dessins sur le côté gauche, alors mon mal être aussi.
J'ai continué, encore et encore. Prétextant des "j'ai froid" lorsque je portais des pulls, me cachant dans mon coin lorsque je devais me changer dans les vestiaires...
Je n'ai jamais dis que j'avais recommencé à ma meilleure amie. Je ne l'ai dis à personne, ni même à mon meilleur ami, lui aussi qui était au courant de la première fois. Je ne voulais pas leur dire.
Pourquoi embêter les gens avec mes problèmes, tandis qu'ils ont déjà les leur à régler ?
Je n'ai rien dis à ma meilleure amie. Pas même qu'il y a quelques jours, je sortais cette petite l'âme que j'avais spécialement acheté. Elle vient d'un minuscule taille crayon, je l'ai démonté, dans un but précis. Je ne lui ai pas dis, qu'aujourd'hui encore, mes marques essayent de cicatriser.
Je ne lui ai pas dis, tout simplement parce que j'en ai pas le courage.
~M~
BINABASA MO ANG
Rant-Book D'une Personne Pas Très Importante.
Non-FictionLa vie m'a tellement prouvé mainte et mainte fois qu'on ne peut faire confiance à personne ou qu'à sois même, que j'ai décidé d'exprimer tous ce que je ressens, tous ce que je pense sur mon ordinateur. Et oui, parfois un simple objet est bien meill...