CAPTIVE (Sous contrat d'édition chez BMR)

2. Femme d'affaire

La nuit me parut affreusement longue et interminable. Je mourais de faim et j'avais envie de pisser, cependant, j'attendais qu'on m'ouvre cette foutue porte avec impatience.

Les rayons du soleil traversaient à peine la petite fenêtre tout en haut, me laissant enfin voir l'intégralité de la pièce.

Et c'était comme je m'y attendais, rien de plus qu'un vieux matelas.

Je priais pour sortir très rapidement de cette cave, mais plus le temps passait et plus je perdais espoir. Le jeune homme qui logeait dans l'énorme maison n'avait pas bougé, du moins je n'avais pas entendu ses pas comme hier soir. Pendant ce temps, moi, je faisais les cent pas, essayant de calmer ma vessie douloureuse.

J'avais presque explosé de joie lorsque j'entendis enfin ses pieds taper contre le sol. Impatiente de sortir, je me positionnai face à la porte en sautillant presque. Je pus entendre sa voix sourde depuis la cave, je ne comprenais pas ce qu'il disait, mais une chose était sûre, il était vivant.

Et c'était un bon début.

L'attente me torturait, les minutes qui s'écoulaient me paraissaient comme des heures et toujours rien.

Qu'est-ce qu'il attend pour venir ? Peut-être qu'il veut me laisser mourir de faim ?

Cette pensée me retournait l'estomac.

Il ne s'était pas montré très réjouissant lors mon arrivée hier soir.

Peut-être qu'il veut m'achever pour que je lui foute la paix ? Oh mon dieu !

J'en étais sûr, c'était un putain de psychopathe qui dormait sans rideaux alors il fallait s'attendre à tout. Moi non plus je ne voulais pas être ici alors autant faire un pacte et me laisser reprendre ma vie là où je l'avais laissé ?

J'étais convaincue qu'au moins une heure était passée, ce n'était pas possible autrement.

Peut-être qu'il m'avait oublié ? Comment pouvait-il ? Fallait-il que je crie ?

Mes questions s'évaporaient au moment même où le bruit de la serrure retentit, je remerciais tous les dieux pour ça, mais ce n'était pas la porte qui s'ouvrit, mais la trappe. Laissant passer un plateau contenant de l'eau et un pain au chocolat.

— Non non non non ! Ne partez pas s'il vous plait j'ai besoin d'aller aux toilettes ! criai-je en tapant la porte et espérant que ce mec allait m'ouvrir.

Le bruit de la serrure retentit une nouvelle fois, laissant apparaître une fille du groupe.

Elle me sourit tristement et me prit par la main.

— Mon Dieu, tu es gelée, s'horrifia-t-elle en touchant ma main.

Je ne répondis rien, mon cerveau n'avait qu'un seul objectif, me soulager la vessie le plus vite possible avant qu'elle n'explose.

Nous sortîmes de la cave et prîmes un couloir qui nous mena à une salle de bain. Elle me laissa entrer et referma la porte.

Je poussai un soupir de soulagement après avoir enfin pu laisser ma vessie se vider, je me lavai les mains et toqua à la porte attendant qu'elle m'ouvre, ce qu'elle fit aussitôt, elle au moins.

— Je vais demander à Ash de te ramener des couvertures, il fait très froid ici ! Comment-as tu réussis à dormir ?

Oh tu sais je n'ai pas dormi j'attendais impatiemment que le jour se lève pour que ton « Ash » me ramène à manger et m'emmène aux toilettes, ce qu'il n'a pas du tout fait !

Je haussai les épaules en guise de réponse à la jeune femme à côté de moi. Elle me fit comprendre que cet Ash ne se réveille pas tôt le matin alors c'est elle qui le remplace.