CAPTIVE (Sous contrat d'édition chez BMR)

5. Mauvais(e)

« Je ne savais pas où j'étais, il faisait froid. Quelque chose en moi me hurlait de m'enfuir aussi loin que je pouvais, mais j'étais incapable de bouger. J'entendais au loin des rires, ces mêmes rires résonnaient dans ma tête, encore et encore.

J'étais encore piégée.

Je sentais quelqu'un me toucher, m'agrippant le bras et me tirer vers le gouffre derrière moi, je me débattais et criais de toutes mes forces.

— Allez-vous-en ! Partez ! Je vous en supplie, laissez-moi ! Lâchez-moi !

Mais cette fois-ci, aucun son ne sortait de ma bouche, les mains étaient plus nombreuses, plus violentes. M'étouffant de leur toucher. Je suffoquais, manquant d'air. J'étais en panique, n'écoutant autour de moi que leurs rires et ne sentant plus que leur toucher.

— Laissez-moi, sanglotai-je en espérant qu'ils m'écouteraient.

— Fais-le pour moi ma chérie, chuchota la voix de ma tante faisant écho dans ma tête.

— Tu vas aimer ce que je vais te faire petite salope, chuchota une autre voix près de mon oreille

Je me débattais, aux bords d'une crise cardiaque. Une main agrippait mes cheveux et me les tirait fortement me laissant criais de douleur. Je n'arrivais plus à respirer, la fatigue commençait à se ressentir dans mes mouvements. J'étais incapable de me débattre encore, incapable de me défendre.

Je manquais d'air. Quelque chose m'étranglait. »

Je me réveillai en sursaut lorsque je sentis que la forte pression autour de mon cou, coupant ma respiration. Ma première vision fut le visage de mon possesseur presque collé au mien, les yeux à moitié clos. Il desserra mon cou de ses mains.

— TU NE VEUX VRAIMENT PAS TE LA FERMER ? s'écria-t-il en me regardant encore déboussoler.

— Je...je...j'ai..., bafouillai-je en essayant de calmer ma respiration saccadée.

Il souffla bruyamment avant de sortir de la pièce en claquant fortement la porte me faisant sursauter une nouvelle fois. Ma main se posa sur mon cou.

Il allait m'étrangler. Ce psychopathe était sur le point de m'étrangler.

Je me levai du lit, encore chamboulé et quittai doucement la chambre en faisant attention à ne faire aucun bruit pouvant me rayer de la planète en me dirigeant vers la salle de bain.

Je fermai silencieusement la porte et alluma les spots de lumières. Je me dirigeai vers l'évier avant de laisser l'eau couler et d'asperger mon visage, essayant d'avoir les idées plus claires.

J'inspectais la peau de mon cou, ma peau marquait vite, laissant déjà la trace des doigts de mon possesseur. Ma joue n'était plus rouge comme je l'avais laissée avant de m'endormir, ce qui dans un sens me soulagea.

J'avais l'air d'une femme battue entre ma main brûlée et ma joue rougie par la gifle et maintenant les traces de ses doigts.

Je le détestais.

Je décidai de sortir de la salle de bain sentant la fatigue me revenir peu à peu, j'ouvris la porte délicatement et marcha sur la pointe des pieds jusqu'à ma chambre.

Verrouilla la porte doucement avant de m'enfouir sous les couvertures blanches de mon lit.

Ses yeux gris perçants repassaient en boucle dans ma tête, je posai ma main une nouvelle fois sur mon cou en me rappelant de sa menace d'il y avait quelques jours.