9. Lisa ou Linda ?

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15 heures, j'étais encore sonnée par la sieste de 6 heures que je venais de faire. Mon corps avait besoin de récupérer le sommeil négligé de la veille.

Comparé à l'autre connard qui dormait paisiblement, moi je frôlais l'hypothermie.

D'ailleurs, je ne l'avais pas entendu toquer à ma porte, ou c'était peut-être parce que j'étais trop fatiguée pour me faire réveiller par quoi que ce soit.

Tout en m'étirant, je m'avançai nonchalamment vers la porte et la déverrouillai doucement, direction la salle de bain où je pourrai reprendre mes esprits en me débarbouillant la face de zombie avec laquelle je traînais.

Je faisais presque peur, mes cernes étaient creux et ma peau complètement sèche. Je farfouillai dans le sac qu'Ally m'avait laissé et y trouvais quelques petits produits qui m'aidèrent à me sentir plus humaine.

Après l'effort le réconfort, et je crevais de faim.

Bizarrement, aucun signe du psychopathe, la maison était un peu trop silencieuse.

Tout en descendant les marches, mes yeux inspectaient les recoins du rez-de-chaussée, le hall était vide, mon regard allait sur la gauche et la cuisine aussi était vide, le salon aussi silencieux qu'une morgue.

Suspicieuse, je continuai mon enquête sur la pointe des pieds. Je remarquai une tasse de café à moitié terminée sur la table basse du salon ainsi qu'un verre de whisky. Vide.

Il faut croire que tu sais te débrouiller tout seul connard, murmurai-je satisfaite de ne pas lui avoir fait son café du matin.

Mon ventre criait famine, je n'avais pas mangé depuis le dîner d'hier soir chez Ally. Le frigo ne contenait pas grand-chose, non...il n'y avait rien.

Ni même dans les placards.

C'est pas vrai !

Je rouvris le frigo sans doute en pensant espérer trouver quelque chose à manger, mais, à part un citron à moitié découpé et une bouteille de bière, il n'y avait rien. Sauf son maudit café.

La porte d'entrée s'ouvrit, me faisant comprendre que le psychopathe était rentré. Et putain qu'est-ce que j'avais faim. Je quittai la cuisine et le vis enlever sa veste en cuir.

Il n'y a rien à manger ! Râlai-je en croisant les bras.

Est-ce que ça m'intéresse ? Fallait te réveiller pour manger, pas de réveil pas de bouffe. Mais maintenant que t'es là, j'ai besoin d'un café.

— Tu vas me laisser mourir de faim ?! M'exclamai-je en regardant son insensibilité face à mon appétit.

— Arrête de dramatiser, tu peux vivre 30 jours sans manger malheureusement. Va faire ce que je te dis sinon tu ne pourras pas vivre plus que 30 petites secondes.

Et il s'éloigna en se dirigeant à l'étage. Tout en rouspétant, j'ouvris le tiroir où se trouvaient ses capsules de merde. Soudain, une idée diabolique me vint en tête.

Pas de réveil, pas de bouffe ? Pas de bouffe, pas de café.

Si je ne mange pas, t'auras pas ton putain de café connard, murmurai-je en vidant la boite contenant encore 4 capsules et les enfouit dans la poche de mon sweat-shirt.

Le sourire au coin, je m'affalai sur l'énorme canapé en allumant la télé, quelques minutes plus tard je le sentis s'écrouler et pouffer de rire.

Obéissante..., souffla-t-il en prenant la tasse sur la table basse qu'il apporta à ses lèvres.

CAPTIVE (Sous contrat d'édition chez BMR)Where stories live. Discover now