7. Préférence tactile

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James était gay. Avec des cheveux noirs. Tout le contraire de sa description.

Et ils m'avaient foutu dans une merde et une gêne sans pareil.

Aucun mot ne put sortir de ma bouche après sa confidence, tout ce qu'il voyait était mon teint livide et mes yeux encore écarquillés par son information.

— Je...je ne savais pas, bégayai-je en détournant le regard, honteuse.

Et pour la première fois depuis le début de la soirée, je ne jouais plus la comédie.

— La prochaine fois, évitez d'embrasser le premier venu, vous pourriez tomber sur n'importe qui, même les plus grands psychopathes, ria-t-il en écrasant sa cigarette au sol, mais je dois admettre que j'aurai voulu voir la tête de William au moment des faits.

Il termina sa phrase en regardant par-dessus mon épaule, je me retournai rapidement et vis le concerné à quelques mètres de nous, ses yeux bleus ne quittaient pas notre direction.

Il était bizarre, même oppressant, il me faisait même presque peur. Je ne voulais plus rester ici, j'imaginais que la mission était finie. Du moins, j'espérais.

— Il se fait tard, je suis malencontreusement obligée de quitter votre agréable soirée, fis-je un petit sourire dessiné sur mes lèvres.

— Vous nous quittez déjà, mademoiselle Davis ? demanda une voix derrière moi.

Je me raidis. Il était derrière moi. William était derrière moi.

— Mademoiselle Davis à des choses plus urgentes à faire, mais nous remercie pour cette palpitante soirée, Sourit James le regard complice, me prenant de court dans ma réponse.

— Quel genre d'urgences ? Questionna William en déposant sa main sur le bas de mon dos.

Au contact de sa main, mon corps frissonna de dégoût et mon souffle se coupa, mes jambes commençaient à trembler sous ma robe, son regard insistant ancré sur moi me faisait croire qu'il savait. Il le savait c'était sûr.

Il savait que je jouais un rôle. Que Mona n'était qu'une couverture.

— Je...je dois rentrer chez moi faire mon compte-rendu à mon supérieur pour demain matin, rétorquai-je sans le regarder en essayant d'avoir un minimum d'assurance.

— On se reverra bientôt je l'espère, souffla-t-il en déposant une carte à l'intérieur de ma main.

Je tremblais comme une feuille, je ne savais même pas que contenait cette carte que j'enfouis dans mon petit sac. Je leur souris poliment une dernière fois avant de m'éclipser et sortir des griffes du jeune homme à côté de nous, William.

Il me suivait du regard, je le sentais. Ses yeux faisaient pression sur mon dos d'une manière insupportable.

Je me dirigeai rapidement vers le buffet où étaient présents encore un bon nombre d'invités, tous empestaient l'alcool et le parfum, des robes aussi brillantes les unes que les autres. Je cherchais du regard mon « acolyte chiante », mais je ne vis aucune brune aux cheveux rouges.

Je me faufilai entre les invités avant de me faire subitement tirer en arrière par une pression sur mon bras, je me retournai rapidement et vis une crinière rouge, et la pression descendit d'un coup.

Au début, je pensais que c'était William.

Mais je n'avais jamais été aussi contente de la voir celle-là.

Sabrina nous fit sortir par la porte d'entrée en grommelant. On marchait rapidement vers la route encore à quelques mètres de nous où se trouvait notre chauffeur, ce bon vieux Carl.

CAPTIVE (Sous contrat d'édition chez BMR)Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum