30: propagation

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- J'espère vraiment que c'est vous

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- J'espère vraiment que c'est vous. 

Je suis crispée, bloquée, mon cœur bat à mille à l'heure. Qui a osé faire ça ? Cette question résonnante dans ma tête m'empêche de trouver une solution. J'espère que Zélie ne l'a pas vue. Pitié, que cette série de photographies n'aient pas atterri dans les autres chambres. 

- Non, Danaé, on n'a aucune idée de qui est derrière tout ça.

Je ne dis rien. J'ai les larmes qui montent à mes yeux. Je me demande pourquoi les gens sont si cruels. Pourquoi sont-il tant pourris pour pourrir une fille aussi bien que Zélie ? L'empathie envahie mon visage : rouge, des gouttes d'eau tombant dessus et un air abattu. Je suis abattue et dégoûtée. 

Connaissant Zélie, elle ne va pas s'en remettre. Surtout si les autres l'ont vue. Alors j'aimerais tellement que les photos n'ait été vues que par nous. Pitié. Juste un peu de gentillesse pour une fois. Cinq minutes de répit pour voir la fille de mon lycée et me rendre compte que tout va bien. Je prends violemment les feuilles que je mets dans la poche de mon short. 

Je cours, et contrairement à il y a de cela une heure, ce n'est pas en riant. C'est plutôt en versant toutes les larmes de mon corps et en priant pour que tout aille bien. À l'autre bout du couloir se trouve sa chambre, je m'arrête alors devant cette dernière. Je me colle à la porte en écoutant pour vérifier si tout va bien. Je n'entends rien, alors j'entre.

- Zélie ?

Sans réponse. J'ouvre la seconde porte et observe alors la fille d'ordinaire joyeuse bien plus abattue que moi. Elle est emmitouflée sous ses couvertures en laissant dépasser sa tête. Des cruelles larmes envahissent son visage. L'empathie à son apogée, j'ai une douleur au cœur en la voyant dans cet état. Les photographies sont au sol. Et contrairement à celles de ma chambre, il y en a une vingtaine. 

- Te moque pas de moi, s'il te plaît, c'est ma cabane anti-mauvaises ondes. 

Pourquoi est-ce que je moquerais ?

- Je peux aller dans ta cabane ?

Elle acquiesce et je la rejoins. Je me rapproche alors de son corps afin de lui faire un câlin. Sa peau glaciale contre la mienne, j'essaye d'être là pour elle. Sous la cabane anti-mauvaises ondes, j'ai l'impression de ressentir la peine de Zélie. Ce silence n'arrange rien. À vrai dire, il fait plutôt déprimer.

Je me lève, mais elle ne dit rien. Elle regarde plutôt dans le vide comme si elle est déjà morte. Je ramasse les feuilles. Je la regarde et me dirige vers la sortie dans un but bien précis. Elle ne réagit même pas. 

- Je reviens. 

J'entre à nouveau dans la pièce une ou deux minutes après avec le briquet qu'Abel a donné à Angie. Et Zélie est dans le même état. Je mets alors de la musique sur son MP3. Ashes to ashes, en espérant la faire sourire. 

DÉTOXOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz