JAS133 Coeur de Dragonne

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Lorsque les souvenirs sont trop lourds à porter
Et que les sentiments restent au fond du cœur,
Ils consument notre âme, attisent la douleur,
Déciment un à un nos espoirs avortés.

L'amertume nous ronge, et c'est dans ces instants
Que les mots retenus demandent à sortir,
Que l'âme dévastée se laisse anéantir
Par un mal qui jamais ne cesse avec le temps.

Tu essaies vainement, de tes ailes brisées,
Froissées, blessées, tordues, et tombant en lambeaux,
De t'évader vers un Paradis refusé,
Synonyme de Mort, qui cèle le tombeau.

Tu marches au hasard sur ces chemins obscurs,
Tu ne sais que penser, et tout te semble vain,
Tu regardes couteau et fiole de cyanure,
Questionnant le ciel et le courroux divin.

Mais lorsque le Soleil vient poindre à l'horizon
Et répand ses rayons sur ces petits chemins,
Que tu as arpentés en quête de demain,
Ton âme en Hélios trouve sa guérison.

Et laissant au passé le poids du souvenir,
Tu marches à présent d'un pas déterminé,
Le regard fièrement tourné vers l'avenir :
La fresque de ta vie qu'il te faut dessiner.

Il t'appartient alors de peindre ton futur
Avec mille nuances d'ocre et de lavis,
D'écrire chaque mot du roman de ta vie
Et tracer les contours de ta propre peinture.

Va, vis, vole, deviens, enivre toi d'azur
Et goûte à la lumière éthérée des étoiles
Laisse toi emporter, Enfant de la Nature,
Dans la valse infinie de ce monde idéal.

Danse ta destinée, chante ton existence,
Laisse parler ton cœur, rêve ton univers.
Puisses tu maintenant, lisant ces quelques vers,
Majestueux Phoenix, trouver ta Renaissance !

Julia Anya Strauss

Carmen AnyaeWo Geschichten leben. Entdecke jetzt