Chapitre 3

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{ T'entends quoi par très bientôt }

- Dans 3 jours

- Quoi ?

Mon frère, ma sœur et moi on s'exclame en même temps avant de tous se mettre à parler, montrant notre mécontentement. Mon père essaye de s'imposer dans ce bazar et il est obligé d'élever clairement la voix pour se faire respecter :

- On a pas le choix je commence mon nouveau travail dans 4 jours.

Jérémie, Anais et mon père débattait. Me sentant mal, je décida de monter dans ma chambre malgré les appels de mon père.
Je me jeta sur mon lit et commença à pleurer.
J'envoie un message à Tiffany en lui demandant de m'appeler.
A peine 30 secondes plus tard, je reçois son appel Skype sur mon ordi et décroche :

- Emma ? Il se passe quoi ?

- Tiff...

Je renifle et me retiens de pleurer comme je peux mais bien évidemment Tiffany le voit et me dit :

- Ma puce, dis moi..

- Je... Je vais déménager ..

- Attend ! Quoi ? Sérieusement ? Mais non tu peux pas ! Mais pourquoi ?

- Mon père a une mutation forcée, dans le sud, à Toulon...

- Bae... Tu vas tellement me manquer ..  Je sais même pas quoi dire, dis moi que c'est une blague..

On parle durant une demi heure, elle essaye de me changer les idées et pour cela je lui en suis plus que reconnaissante. Juste avant de raccrocher elle me redemande la ville et quand je lui répond elle s'exclame :

- Mais attend Toulon sérieux ?

- Oui, Toulon ...

- Non mais Toulon ! Em' ! C'est là où habite Sulivan !

- Quelles sont les probabilités que je le croise honnêtement Tiff ...

- Crois y !

- Hum.. Bref, je dois raccrocher faut que je rappelle Antoine.

- D'accord bonne nuit Em', bisous.

- Bonne nuit, bisous.

Après avoir raccroché, je réfléchis à ce que m'a dit Tiffany.
Sulivan est mon youtubeur préféré, depuis 2 ans, j'ai toujours beaucoup apprécié sa personnalité et on va pas se le cacher il est quand même super mignon.
Mais Toulon c'est grand, à quoi cela servirait de me faire de faux espoirs..

Je reviens à la réalité et appelle Antoine et quelques heures après, je m'endors au téléphone, réfléchissant à tout ce qui se bouscule dans ma vie.

Le lendemain matin, je me lève en retard et n'ayant plus que 15 minutes avant mon bus, j'enfile un jeans et un pull noir, sans même me maquiller.
N'ayant également pas le temps de déjeuner et pas envie de parler avec ma famille, je met mes écouteurs, descend et pars sans dire bonjour.

Je retrouve Tiffany et Antoine comme chaque matin à l'arrêt, ils me serrent dans leurs bras, me promettant tout deux, de ne pas m'oublier et de rester en contact avec moi.

De mon côté j'ai des doutes, pour Tiffany c'est sûr qu'on restera meilleures amies, on se connaît depuis tellement longtemps que même si on habitait à l'opposé du globe on serait inséparables.

Seulement pour Antoine c'est beaucoup plus compliqué, je l'aime plus que tout, il est ma raison de sourire, de me lever le matin, c'est la première fois que je suis amoureuse et je voudrais que ça dure.
Seulement les relations à distance c'est compliqué, très compliqué. Au bout d'un moment on en aura marre et j'ai peur de ce qu'il se passera à ce moment là ...

Arrivée à la première heure de cours, la prof de français me pose une question, n'ayant pas écouté, je répond que je ne sais pas.
Et lorsque qu'elle me dit " comme toujours ", je pète littéralement un cable.
T'en qu'à faire je pars dans 3 jours, et j'ai jamais pu aimer cette prof, elle me rabaisse tout le temps, alors sous le coup de l'adrénaline et de la colère je lui balance ces quatre vérités :

- Vous vous prenez pour qui ?

- Je vous demande pardon ?

- Vous allez arrêter de tous nous rabaissez.
C'est pas parce que votre mari vous à plaquer que vous devez passer vos nerfs sur nous !
Je comprend pourquoi il vous à quitté, vous êtes mauvaise et tout simplement insupportable.

Elle me regarde les yeux ébahis, puis ses yeux se remplissent de larmes et elle sort en courant.
La je comprend que je suis allée trop loin.
Tout le monde m'acclame pourtant je me sens mal, elle ne méritait peut être pas tout ça...

Cinq minutes plus tard, le proviseur entre dans la salle, et m'emmène dans son bureau, en sortant de la salle, je me retourne une dernière fois vers mes camarades, ils me regarde tous, tout le monde comprend que je ne remettrais pas les pieds ici...

Le proviseur ne perdit pas de temps et appela mon père, qui arriva seulement 15 minutes plus tard et lui annonça mon renvoi du lycée.

S'en était fini du lycée à Paris, d'un côté ça ne me manquerait pas, il était vraiment nul, mais j'étais déçue de ne pas pouvoir faire mes au-revoir à mes amis...

Dans la voiture mon père me fit bien évidemment la morale, comme quoi il ne m'avait pas éduqué comme ça patati patata, mais à un moment il me sorti un "Ta mère doit être déçue de toi !"
Quand ces mots franchirent ses lèvres, je voulais une seule chose : pleurer. Il n'avait pas le droit de dire ça et il le savait, il s'excusa mais c'était trop tard.
Arrivés à la maison, je couru m'enfermer dans ma chambre et mis la musique à fond.

C'est seulement à quand Anais rentra des cours et frappa à ma porte que je me décida à baisser la musique.
Je lui ouvris et elle me prit dans ses bras, je recommença à pleurer et elle aussi.

Je n'étais pas proche de ma sœur, quand ma mère était là oui, on passait notre temps toutes les 3, seulement à son décès trois ans plus tôt, on s'est éloignées. On s'était toutes les deux renfermées et c'était à peine si on se disait bonjour. Seulement à ce moment là c'est comme si toute les années de séparation s'étaient envolées.
Au bout de quelques minutes, on se sépara et elle me proposa d'aller faire un tour, ce que j'accepta immédiatement, j'avais besoin de sortir.
En descendant en bas, mon père nous demanda où on comptait aller sur un ton qui se voulait autoritaire. On ne lui répondit pas et partit en claquant la porte.

On parlait comme deux amies, comme deux sœurs proches en faite.
Ça me faisait du bien d'être enfin avec elle, de la retrouver.
Trois ans c'est très long.

A un moment je m'aperçus qu'elle avait envie de me parler mais quelle n'osait pas ou ne savait pas comment m'aborder, alors je lui demanda:

- Tu es sur ça va ?

- Oui oui t'inquiète.

- Je vois bien que non, y'a quelque chose que tu me dis pas.

- Hum.. Et bien en fait oui, si je veux rester à Paris ce n'est pas pour le bac uniquement...
En réalité, j'ai un problème, je ...

***

Voilaaaa fin du chapitre, suspense suspense 😏
Mettez votre avis sous ce chapitre ça me motive
bisous

Lucie

Amours De Youtubeurs Where stories live. Discover now