Mes 4 éléments

Chapitre 12

Je me réveilla pour la seconde fois dans le même endroit que ce matin. Ma tête tournait et me faisait très mal ! YALE ! Ah, c'est bon, il est là, pfiou !

-Tout va bien, Iris. Ne t'inquiètes pas, il n'a rien. Il a juste quelques bleus causés par le choc de tout à l'heure. C'était un ogre de type trois. Plusieurs créatures de ce monde peut évoluer, et donc, devenir plus fort, comme vous qui passez du rang d'adolescent au rang d'adulte, mais moins brusquement. Je l'ai connu quand il était petit. Il a bien changé ! Mais bon... Ne t'inquiètes pas sur ce qu'il t'as dit tout à l'heure, qu'il allait revenir, etc... Ce n'étais juste qu'une petite touche pour impressionner la foule comme quoi il se passerait quelque chose dans quelques jours. Mais si tu restes près de moi, tu ne crains rien. Mes apprentis sont des plus respectés mais je ne cache pas que des fois, il arrive à mes apprentis de faire de mauvaises rencontres. Des jaloux, des voleurs, etc... Mais ce n'est pas une prise de risque pour autant. Quand je mets la main sur l'agresseur de mon petit, je peux te dire que je n'y vais pas de mains mortes ! Au fait, j'ai quelque chose d'important à te dire. Très important...

-Allez-y, de toute façon, au point où j'en suis, je m'attends à tout !

-Non, Iris. Cette nouvelle-ci ne vas pas te plaire !

-Comment ça, elle va pas me plaire ? Dans un monde si magique et si beau, il existe des mauvaises nouvelles ?

-Dans ce monde, un homme qui fait partie de la contrée de la Terre se marie avec une femme de la contrée de la Terre. Pareil pour la contrée de l'Eau, du Feu, de l'Air et de la Magie. En quelques sortes, tu n'as pas le droit de donner ton coeur à une autre personne qu'un homme appartenant à la contrée de la Magie. En bref, tu n'as pas le droit d'aimer Yale...

Mon coeur se déchira en mille morceaux. Comment le savait-il ? Je n'est pas le droit d'aimer qui je veux ?

-Il n'existe pas de tromperies dans ce monde, tout le monde sait que ça pourrait faire basculer ce monde. Je te laisse, tu as besoin de réfléchir...

Une larme perla sur ma joue droite, puis sur la gauche. Je regardais Yale dormir devant moi. Un amour impossible, intouchable. Je me recouchas, je me retournas pour éviter d'être plus triste encore à le regarder...

"Tu n'as pas le droit d'aimer Yale...". Cette phrase se répercutait dans tous les coins de ma têtes. Comment Geas l'a su ? Il lit dans mes pensées, d'accord, mais de là à savoir que j'aime Yale, il est allé trop loin ! Il a violé ma vie privée ! Je n'arrives pas à y croire. Pourquoi ce monde si fantastique est si bouleversant ? Enfin, pour moi, parce qu'il m'a expliqué que les gens ne pouvaient aimer autres personnes que ceux appartenant a leur élément. Oui, je sais, c'est compliqué... Mais l'amour n'est pas aussi complexe ? POURQUOI MOI !! Oh ! Et si il m'avait fait tout gober parce qu'il a un fils du même élément que moi, pour que son fils trouve quelqu'un ! Il m'a bien dit que les personnes qui appartiennent à l'élément Magie sont rares, donc il a tout inventé ! Non, c'est idiot. Geas me parait vieux (il est vieux !) et si il devait avoir un fils, il devait être plus âgé que moi (largement !)... ou pas. Si ! C'est du n'importe quoi ce que je fais là ! Je m'invente des histoires à dormir debout tout ça parce que je trouve un moyen ou une solution pour pouvoir aimer Yale ! Dans ce cas, je ne marches pas pour moi... NON ! Je ne veux pas que l'on me disent ce que je dois faire, qui je dois aimer...

-Iris, ça va ?

Yale avait posé sa main sur mon dos et je sursauta. Qu'est-ce qu'il m'a fait peur !

-Oui... Tout va bien...

-Mais, tu pleures ?! Quelques chose na vas pas ? Tu as peur d'aller combattre ces Forces du Mal ?

-Non ! Rien de tout ça. Laisse-moi tranquille !

Je repoussa la couverture et je fis quelques pas. Yale m'attrapa par le poignet.

-Tu fais mal, lâche-moi ! lui criais-je tout en pleurant.

-Je te connais, Iris. Ne nie pas, je sais très bien que quelque chose te tourmente ! Et ça, je ne l'accepterais pas pour mes amis, tu m'entends ?! me répondit-il en haussant la voix.

On se regardait tout les deux. Lui ,avec un regard grave et moi, avec un regard triste... J'ai si mal !

-Iris, Yale ! Vous êtes réveillé ! Ça va mieux ? Tiens, tu as si mal que ça, Iris ? me demanda Ondine.

-Elle va très bien... Elle me l'as dit elle-même. N'est-ce pas, Iris ?

Je ne répondis rien. Je me contentas seulement de mettre ma veste et de sortir dehors sous les regards étonnés de mes amis, sauf celui de Yale qui était ténébreux, limite, qu'il faisait peur. Moi, je me contentais de foncer vers ce qui ressemblait de loin à une arène. Je me dirigeais par là car Geas se trouvait devant la grande porte.