Chapitre 36

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-Allez, tout le monde debout ! C'est plus l'heure de dormir !

-Yale... Il est quelle heure, là ?

-Heu... mon cher frère, nous sommes en pleine nature et donc, je n'ai pas l'heure, désolé.

De notre tente, on entendait bien le chahut des garçons. Maeldan était à présent levé avec un caractère de feu contre son frère : il avait regardé sa montre qui indiquait huit heures tapante. Nous les filles, on s'aidait mutuellement à ne pas se rendormir sinon, Yale n'allait pas être content. Il fallait se dépêcher car il avait épreuve aujourd'hui et plus vite on en aura fini avec lui, plus vite on ira dans la contrée du Ciel pour Céleste. Je me demandai quel genre de trésor Yale allait acquérir.

-En route, compagnons !

-Tu as l'air de très bonne humeur et un peu trop décontracté à mon goût, Yale.

-Oh Céleste, t'inquiètes pas pour moi, tout va bien ! Tout baigne ! Je me dépêcherait afin que tu passes ton épreuve à ton tour, ok ?

-Ouais, si tu veux... je vais quand même pas te demander de prendre tout ton temps parce que je dois quand même y passer, comme tout le monde ! Au fait, tu as aussi une épreuve, Iris ?

-Ah, heu... je ne sais pas. Peut-être que je passe moi aussi mon épreuve lorsque vous passez la vôtre car je contrôle tous les éléments !

-Ah oui, pas bête.

-Moi, en tout cas, je suis passée première et donc, je n'ai plus rien à faire. Je peux savourer le spectacle !

-Oh ça va... en tant que dernière à passer l'épreuve, je regarde moi aussi et attentivement ! Parce que comme ça, je ne ferai pas les même erreurs que vous.

-Bien vu !

-Merci Maeldan.

-AAAAAAAAAAH !!

On s'était arrêtés pour discuter et voilà que Yale passa à toute vitesse devant nous suivi par... un lion à deux têtes ?! Mais d'où il sort celui-là ? Il rugissait à briser nos tympans tandis que Yale essayait tant bien que mal à rester hors de portée de ses griffes, ainsi que ses crocs.

-Hé, poule mouillée ! T'as intérêt de te retourner et de te battre comme un lion parce qu'on a pas que ça à faire... et que ça saute ! Je veux voir ce lion à terre vite fait bien fait !

-Céleste...

-Quoi ?

-Très bon jeu de mots.

-Ah... merci !

-Iris a raison... si il se bat comme un lion, on va se retrouver comme dans une arène lors de l'époque romaine !

-Ondine, ramène pas ta science et mouille ce petit chaton afin d'aller plus vite.

-Céleste, elle n'a pas le droit !

-Alors flambe ses poils, toi !

-Mais arrête ! T'as qu'à le faire toi-même !

-Oh, c'est bon ! On se calme, il gère la situation.

-AAAH !! MAIS LÂCHE-MOI !!

-Ou pas...

Yale était secoué dans tous les sens par la grosse bébête. Que pouvait-on faire ? Nous avons la règle stricte de ne pas intervenir. Il fallait trouver une solution et vite ! Soudain, j'eus une idée :

-Yale ! S'il te plaît, fais-le pour moi, bats-toi !

Yale me regardait avec un regard perdu. On voyait qu'il réfléchissait parce qu'il ne criait plus. Son compagnon Dhara perdit patience et se jeta au cou du lion à deux têtes, ce qui lui fit pousser un cri assez déchirant. Connaissant Dhara, il avait les crocs assez aiguisés. Yale fut relâcher et tomba assez vulgairement au sol... sur un rocher ! Tout le monde poussa un cri tandis que je courrai vers lui. Il souffrait beaucoup et avait du mal à respirer.

-Yale, respire ! Doucement, doucement... voilà, tu vas y arriver ! Tu dois y arriver ! S'il te plaît !

J'avais si peur qu'il s'évanouisse que je pleurais à chaudes larmes. Il le regardait d'un regard vide, presque sans vie, et ça m'effrayait à tel point que je le secouais. Je ne voulais pas qu'il s'en aille, même si j'exagérais. Dhara se battait seul et lançait parfois quelques regards inquiets dans notre direction. Yale avait à présent fermé ses yeux, ce qui me mis dans tout mes états. "S'il te plaît, si tu ne fais rien, il ne pourra obtenir son trésor !". Je me retournai vers mes amis mais étaient loin, qui m'avait parlé à tel point que j'entendais cette voix nettement ? Le compagnon de Yale sauta en face de moi et me regarda de ses yeux luisants. Serait-ce lui ? Mais oui ! Dhara m'avait parlé ! J'acquiescai de la tête en signe de compréhension et je me mis à concentrer toute mes forces dans ma magie. Je redonnai des forces à Yale qui rouvrit les yeux aussitôt. Il me vit en pleurs, il constata les blessures de Dhara, il dévisagea le lion à deux têtes. Il murmura ensuite un "ok" et fonça tête baissée sur la créature.

-LIANES !

Son sort de défense entoura le lion puis, Yale se positionna devant lui pour lancer une attaque :

-MILLE-FEUILLES !

Désormais, le monstre était en mauvaise posture et Yale avait toute les cartes en mains pour réussir. Il fit aller ses bras de droite à gauche et de haut en bas pour serrer de plus en plus les lianes et envoyer de nouvelles feuilles. Le lion rugissait de plus en plus fort, jusqu'à manquer de souffle complètement. Il tomba sur le rocher où Yale était tombé quelques minutes plus tôt. Ce dernier s'approcha de lui et récupéra la griffe du lion à deux têtes qui s'était retiré de sa patte lors de sa chute. Yala avait obtenu son trésor !

-Ouais ! Bien joué !

-Ok, c'était pas mal... mais pourquoi avoir crié comme une fillette au début puis s'être battu comme un lion à la fin ?

-Encore un très bon jeu de mots, Céleste. Tu en as encore des comme ça ? Même si c'est la même que toute à l'heure...

-Parce que tu m'as entendu de là où tu étais ?

-Bien sûr ! Je voulais voir vos têtes déconfites, ce qui était assez drôle et je me suis bien amusé ! Par contre, tomber sur un rocher ne faisait pas parti de mon petit jeu...

-Ah, parce que c'était un jeu, pour toi ?

-Ça va, te fâches pas... je voulais juste m'amuser un peu !

-Yale, tu m'as bien r'gardé, j'espère ?

-Heu... Iris, le plus important c'est qu'il soit en vie.

-Elle a raison, appuya Maeldan, réjouis-toi de sa victoire même s'il a mis un peu plus de temps que prévu.

Je les dévisageai tous un par un puis me lançai dans les bras de Yale, qui me regardait tristement à mesure que nos amis l'innocentait. Mes larmes coulèrent une fois de plus mais cette fois-ci, de soulagement. Yale me consola puis tout le monde posa une main sur mes épaules pour m'apporter un réconfort supplémentaire. Je ne pouvais plus me cacher, j'étais vraiment émotive. En même temps, je fais partie de la contrée de la Magie, j'ai le devoir de protéger tout le monde !

Mes 4 élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant