Mes 4 éléments

Chapitre 49

Nos parents avancèrent vers chacun d'entre nous. Je voyais pour la première fois mes parents respectifs. Une pensée pour mes parents adoptifs me traversa l'esprit. Discrètement, je lus la même chose dans les pensées de mes amis. Maeldan était bouche-bée et Céleste se précipita dans les bras de ses parents. Yale me poussa devant lui pour rejoindre mes parents tandis qu'il s'avançait lui aussi vers les siens. Dès qu'il fut en face d'eux, sa mère le prit dans ses bras et son père les serra tous les deux contre lui. Ils étaient tous les deux habillés de vert et couverts de bijoux éclatants, de pures merveilles. Ils étaient tous les deux châtains couleur de la terre et Yale ressemblait beaucoup à son père, maintenant qu'on pouvait le voir. Les parents de Céleste avaient les même vêtements mais en blanc et avaient des cheveux blancs comme le Ciel. Pour ceux de Maeldan, c'était du rouge et avaient des cheveux noirs comme  du charbon. Je vis les parents d'Ondine s'avancer doucement vers elle, tous les deux vêtus de bleus et avaient des cheveux bleus clairs, comme l'océan. Sa mère la prit dans ses bras et son père posa sa tête contre celle de sa fille. Tandis que je regardais autour de moi, je sentis deux présences à seulement deux mètres devant moi. Je tournai la tête... Papa... Maman... Je m'effondrai sur le sol et me mis à pleurer. Mon père prit mes deux mains et me releva. Il avait les yeux violets et de magnifiques cheveux blancs qui captaient parfaitement la lumière, comme si ils luisaient. Il tendit ma main droite à ma mère qui la prit contre son coeur. Elle était pareille que mon père et tous deux portaient des vêtements violets. Les autres parents s'approchèrent de nous avec leurs enfants, mes amis. Je séchai mes larmes et rejoignis Yale et ses parents. Il me présenta et je m'inclinai devant sa famille. Je fis de même avec Céleste et Maeldan puis je me présentai moi-même à celle d'Ondine, complètement achevée. Je vis un couple près de Marin, je m'avançai vers eux.

-Je vous prie d'accepter mes condoléances les plus sincères.

-Tu as fais ce qu'il fallait, Iris.

Un frisson parcourut le long de ma colonne vertébrale. Mon père avait parlé, d'une voix forte et claire. Il faisait bien parti d'une famille des plus puissantes de ce royaume !

-Nous te remercions d'avoir soigné notre fils... et de l'aimer comme il t'aime en retour.

Yale me sourit, fier de moi. Je lui renvoyai son sourire mais avec un soupçon de tristesse. Toute ma conscience était bloquée sur Marin. On le connaissait à peine et pourtant, c'est comme si il était là depuis le début, depuis qu'on était arrivé dans le monde des humains.

-Réfléchis encore un peu plus, tu n'es pas loin...

Geas était apparu en face d'un grand portail.

-Je vous félicite, tout d'abord, pour votre courage et pour ce magnifique combat. Iris, tu as déployé ta troisième attaque, comme tes mais l'ont fait précédemment. Ton attaque est en fait la concentration des quatre éléments et tu t'en ai pas mal tiré sur ce coup-là ! Mélusine, qu'en penses-tu ?

-Elle a agit comme une grande personne et a su se montrer intelligente et utile au bon moment.

-Oui mais c'est grâce à mes amis aussi. Je fais certes partie de l'élément Magie, j'me suis aussi bien débrouillée en déployant ma troisième attaque et j'ai aidé mes amis jusqu'au bout. Mais ne serait-ce pas à eux d'être à leur tour couverts d'éloges ? Ils ont su se battre à la perfection, utiliser leurs attaques comme il fallait, s'occuper de leurs compagnons comme de vrais parents et enfin... marcher dans l'esprit d'équipe. Leurs compagnons furent d'un grand secours aussi ! Non seulement ils sont géniaux et très amicaux, mais aussi puissants et valeureux.

J'avais pris les mains de mes amis dans les miennes à mesure que je marchais vers eux. Je serrais Ondine dans mes bras et Céleste se trouvait dans ceux de Maeldan. Yale était à côté de moi et passa son bras autour des épaules de son frangin. Ils me glissèrent tous à l'oreille "Merci" en me souriant, même Ondine. Les compagnons s'inclinèrent devant moi et je les fis relever aussitôt en caressant leur tête à chacun. Ils étaient contents d'avoir eu leur instant de gloire, tout le monde applaudissait.