Play with fire ( Tome 2 )

chapitre quarante deux.

Point de vue Nora Swan.

- C'était un plaisir de vous revoir ... Adieu !

Je fronce les sourcils et pose un regard excédé sur Chiara qui se contente de hausser les épaules en nous fixant à tour de rôle.

- T'as vraiment un don pour gâcher les moments émouvants comme ceux-ci. Souffle profondément Jason.

- Quoi ? Vous ne voulez pas que je me mette à pleurer, quand-même ?

Mes cousines roulent synchroniquement des yeux en lui lançant un regard à la fois blasé, à la fois amusé par son comportement infantile.

Aujourd'hui, Iris et Eva retournent chez elles, en France. Personne ne sait quand elles reviendront nous voir, et je crois que chacun de nous s'est trop habitué à leur présence pour ne pas ressentir ne serait-ce qu'un pincement au cœur quant à leur départ.

Certains n'avaient pas pu venir, comme Lewis et Kilian qui avaient un entraînement important de foot ce matin. Quant à d'autres comme Jules et Andrew, ils avaient séchés leurs heures de cours pour pouvoir assister à leur départ.

Mes cousines embrassent longuement tout le monde, restent plusieurs minutes enlacées dans les bras de Jason qui semble refuser de les lâcher, puis Iris et Andrew se serrent si fort l'un contre l'autre que j'ai soudain peur qu'ils s'étouffent mutuellement.

Puis quand elles arrivent enfin vers moi, je crois apercevoir quelques larmes perler dans les yeux d'Iris, au contraire d'Eva qui, malgré son émotion, semble heureuse de retourner chez elle.

- Prends soin de toi, Nora. Et n'oublie pas de protéger ton petit cœur. Me souffle Eva avant de me serrer dans ses bras.

N'oublie pas de protéger ton petit cœur.

- Je te le promets. Lâchais-je en lui rendant son étreinte.

- Et si c'est nécessaire, on hésitera pas à prendre le premier avion pour arracher les yeux de cet abruti.

- Voilà, intervient fièrement Chiara. Je savais que j'avais transmis de bonnes valeurs à Eva. L'élève dépassera bientôt le maître.

Je roule une énième fois des yeux alors qu'elle commence à insulter Jules qui se moque ouvertement d'elle, puis je reporte mon attention sur mes cousines.

- Tu sais, me sourit tendrement Iris. Je pense que tu ne dois faire confiance qu'à toi-même. N'écoutes pas les avis des autres, et ne te fie qu'à ton instinct. Tu as le droit d'avoir peur, et tu as le droit d'avoir mal. Parce que si le temps apaise ta douleur, il ne la fera jamais disparaître.

Je hoche silencieusement la tête en fixant ses yeux beaux et clairs trop semblables aux miens, ainsi que son sourire doux et réconfortant.

Iris est la douceur incarnée. Un ange tombé du ciel. Elle est fragile et pure, sincère à en crever et j'admirerai toujours tout l'amour et la bienveillance qui émane d'elle.

Elle me fait extrêmement penser à Julia. Elles ont toutes les deux une vision positive de la vie, elles pensent que chacun mérite sa fin heureuse et que tous les combats peuvent être remportés par ceux qui ont ne serait-ce qu'un peu de volonté en eux.