Chapitre 2

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L'odeur du pain grillé et du chocolat chaud me réveilla. ça sentait tellement bon ! Je courus dans la cuisine et me rua sur les tartines. Mon oncle me regardait l'air amusé quand quelqu'un frappa à la porte d'entrée. Mon oncle alla ouvrir et courut dehors. 

Inquiète, je me mis à sa suite. En arrivant devant l'enclos de Sona, une jeune femelle alezan, je vis une troupe d'adolescents en cercle autour de la stalle. Un hennissement de fatigue se fit entendre à l'intérieur. Quelques minutes plus tard, un petit poulain tétait déjà sa pauvre mère, épuisée. Comme j'étais dehors, j'en profita pour faire le tour des stalles et tomba sur  celle de Luna. Bizarre, personne  n'était dedans. Aucune Luna en vue. Je décide d'aller voir dans le pré, dans le manège, puis dans tous les box. Je me dis qu'elle est en balade. 


Après m'être mise en tenue, je descendis voir mon oncle mais il n'y avait personne dans la maison. Qu'est-ce qu'ils avaient à tous disparaître comme ça ? 


Bref, une fois arrivée devant l'enclos de Sona, le poulain dormait et Sona aussi. Peut-être que le propriétaire de Sona avait eu besoin de s'entraîner et avait pris Luna ? 


Je partis vérifier dans l'écurie, et vit que son harnais et sa selle avait disparue. Mais ce que je trouvai encore plus étrange, c'est qu'il n'y avait pas le licol non plus. 

- Tonton ? 

- Oui ? 

- Ou est Luna ? demandais-je. 

- Ecoute... Luna est partie... Son propriétaire est venu la chercher ce matin parce qu'elle vient d'être vendue dans un centre equestre. 

Je ne la connaissais que depuis hier et pourtant, cette nouvelle me fendit le coeur. Luna était sage, joyeuse et elle m'écoutait ! Nous nous entendions si bien !


- Mais si tu veux tu peux faire le tour des écuries et je te dirais si le cheval appartient à quelqu'un ou non. Et puis cet après midi je vais dans un centre de chevaux ou il y en a des dizaines qui sont enfermés et attendent d'être achetés. 

- C'est horrible !

- C'est pour ça que j'achète tous mes chevaux là-bas. Ils seront peut-être pas très heureux ici mais ils le seront toujours plus que là-bas.


Le midi, comme mon  oncle ne rentrait pas manger, je pris une assiette et me la remplit de salade composé que j'avais préparé la veille en rentrant de mon cours d'équitation. Elle était délicieuse ! En allumant la télé, je vis qu'une maison de mon quartier avait brûlée. Enfin ancien quartier. Puisque nous avons déménagé. Enfin nous allons déménager. Bref, c'était la maison des Jackson, mon ancien voisin. Il était trop gentil et il m'avait toujours soutenue. 


- Charlie ? On y va !

- J'arrive tonton ! 

Je me dépèche de finir mon assiette, éteins la télé, enfila mes sandalettes et courus hors du haras. Dans la voiture, mon oncle m'expliqua que je pourrais essayer des chevaux pour trouver le bon, mais que là bas ce n'est pas les mêmes chevaux qu'au haras. Ils étaient beaucoup plus fougueux.

- Mais pourtant les chevaux tu les achète bien au même endroit non ? 

- Oui sauf qu'avec le temps ils finissent par se calmer c'est rare qu'il ne se calment pas. Mais c'est parce que dans le refuge ou je vais les chercher, la plupart des chevaux ne peuvent pas sortir de leur stalle. Ils sont piégés à longueur de journée. 

An Imperfect SummerWhere stories live. Discover now