Chapitre 8

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SalamAleykoum,

Le lendemain, j'me réveille, fais le ménage et je cuisine, ma vie se résume à faire que ça. Puis j'pars me préparer, je m'habille normal sinon Souley va capter que j'pars ailleurs.

Jihane : C'est quoi le plan déjà ?

Moi : Tu dis que t'es avec moi parce que ma mère nous a envoyé chercher l'argent de la tontine et moi j'dis que je suis avec toi parce que ta mère nous a envoyé donner des gâteaux arabes.

Jihane : Je le sens pas ton plan, si on est cramé on va se faire tuer.

Moi : Ma mère est au tel avec la tienne elles vont chez l'autre tata (c'est une maman qui vit dans la cité, elle a pas d'enfant. J'vous jure j'laime trop.)

Jihane : Ok, c'est carré. Moi Ahmed m'attend.

On coupe et je vais voir Souley

Moi : Souley je vais accompagner Jihane et après on va manger au grec.

Souley : casses toi tu vois pas j'dors ?

Ptdrr, parfait c'est carré.

Je sors et j'pars prendre le bus, je pensais à Imran et la scène qu'il m'a fait la veille dans la voiture. J'ai grave pas compris à quoi il a joué, en mode il est jaloux ? J'en suis qu'il s'en bas un rein d'ma vie, il veut juste que j'lui plaise.

Je monte dans le bus et j'arrive au centre commercial, j'vois directe Moussa.

Moussa : SalamAleykoum

Moi : Wa aleykoum salam, alors on va où t'as déjà une petite idée ?

Moussa : Je vais lui prendre un petit bijoux tout simple à Histoire d'or.

On se dirige là-bas, il passe sa main au dessus de mon épaule j'aimais pas trop le contact mais j'voulais pas que ce soir gênant alors j'ai préféré la fermer et le laisser faire.

Moussa : Tu préfères quoi ?

Les bijoux étaient magnifique, y avait un collier argenté avec un petit médaille en diamant au milieu.

Moi : Celui la, il est vraiment pas mal.

Moussa : J'te fais confiance, elle a intérêt a kiffé

Il me regardait avec un petit sourire, il était trop beau gosse, son sourire était beau, il a les dents bien blanches. Enfin bref, on prend le collier et on se pose tranquille à Waffle, mon amour les gaufres.

Moussa : W'Allah je paye, ça me dérange pas.

Moi : Mais non je paye t'inquiètes.

Moussa : Vas-y bouges de là.

Il paye, en vrai ça m'arrangeait de fou j'avais aucune envie d'utiliser mon argent mais fallait au moins que je face genre. On se pose vers le fond du restaurant et j'remarque qu'il me regarde beaucoup.

Moi : Arrêtes de me regarder comme ça tu gênes !

Il rigole et me dit droit dans les yeux
Moussa : W'Allah je suis en train de betom pour toi.

J'étais en mode, qu'est-ce qu'il me raconte lui, enfin bref la commande venait d'arriver et en temps que grosse dalleuse qui se respecte on parle beaucoup on mange seulement.

Moi : tchip, manges.

Nos gaufres étaient super bonnes, on a bien mangé et en même temps on se taquinait,  j'ai de fou apprécié ce petit moment meme si il était pas si incroyable que ça. Malheureusement toute bonne chose a une fin, j'devais rentrer donc on s'est séparé pour pas se faire cramer.

Je rejoins Jihane derrière la cité et on marche un peu en se racontant nos petits dates.

Jihane : Alors ?

Jihane c'est ma meilleure amie, j'étais obligée de tout lui raconter en rentrant.

Jihane : YOUYOUYOU, je vais sortir mon bazin !

Moi : Tu t'emportes pour rien, et toi ?

Jihane : On a beaucoup parlé de notre relation et moi j'ai des sentiments pour lui mais le problème, c'est que j'veux pas d'une relation hors mariage.

Moi : T'as raison t'façon fais confiance à Allah, si c'est le bon il reviendra.

Dit-elle alors que je devrai appliquer mes propres conseilles avec Moussa et pas perdre mon temps. Le fait qu'il comble se vide en moi m'empêche de le bouger, j'me suis trop vite attachée à lui.

Arriver à la cité y a les gars, Ibrah Imran et Souleymane. Flemme en plus j'étais en froid avec l'autre.

Ibrahim : Eh Aïda, pas vrai Londres c'est aux États-Unis ?

Il est trop con où il fait exprès ? Je saurai même pas vous le dire.

Jihane : Tu fous la honte ibrah wesh !

J'ai grave rigolé, c'est tellement con.

Souleymane : C'est où alors wesh ? Là-bas il parle anglais ?

Mais alors lui ? L'école il y es allé en mode touriste c'est pas possible.

Moi : Eh vous êtes trop con.

Imran : Vous abusez trop là les gars.

Enfin il parle, j'pensais il avait perdu sa langue.

Souley recois un appel et il part avec Ibrah je regarde Imran

Moi : Pourquoi tu les suis pas t'es dans ça toi aussi ? Vous êtes tous dans ça de toute façon.

Imran : Ferme ta gueule, ça te regarde pas.

Jihane : Oulah, c'est tendu je vais rentrer moi.

Elle part limite en courant, j'allais partir mais y a Imran qui me retient, M D R pour faire quoi ?

Imran : Smeh

Moi : Quoi ?

Imran : J'aurai pas du crier comme ça hier, j'ai parlé avec Jamilah et elle m'a dit que vous l'aviez même pas un peu cala.

Elle est trop chou, elle a menti pour pas que j'me fasse défoncer. Elle est trop intelligente.

Moi : Je comprends pas pourquoi t'a réagi comme ca mais j'accepte

Imran : Vazy toi que t'accepte ou pas c'est la meme

Moi : Par contre tes sauts d'humeur je supporte pas.

On a commencé à rigoler, y avait rien de drôle mais le feeling passait grave bien à ce moment là.

Imran : C'est vous aussi, j'vous vois avec des mecs j'ai serré.

Moi : J'ai vu ça mais t'inquiète pas et plus jamais tu re cris comme ça sur Jihane, c'est quelqu'un de raisonné parle lui normalement elle va comprendre. Tu lui à foutu la honte, j'avais trop de la peine.

Imran : Dit-elle alors que toi aussi t'as crié. J'suis un ouf moi carrément tu ma crier dessus !

Il s'approche de moi, c'était tellement rapide.
D'un coup j'ai senti sa main se poser sur ma joue, il venait de me gifler ? (C'était une petite pour rire )J'vous jure que c'était trop bizarre, la sensation de sa main sur mon visage ne m'avait pas dégoûté, justement j'ai ressenti quelque chose que je n'avais jamais senti au par avant. Je saurai même pas vous décrire cette sensation. J'me suis direct braquée, lui montrer que je réagissais de manière différente avec lui ? Non, jamais.

Moi : Vas-y salam.

Je me suis barrée comme ci j'avais tué quelqu'un, j'étais grave paniqué. Je suis directement rentrée chez moi, j'ai foncé dans mon lit en repensant à ce qu'il venait de se passer dans les moindres détails.

Ce soir là, j'ai compris que j'avais un début d'attachement envers lui alors qu'on se calculait à peine mais je pouvais pas laisser passer ça.
À partir de ce jour là, j'ai décidé de l'ignorer.

Imran, qu'est-ce que tu m'as fais ?

Chronique de Aïda : Le seul qui a su me faire sentir aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant