Chapitre 34

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Je rassemblai mes cheveux en une queue de cheval, les préférant maintenus en arrière pour plus de commodité. En enfilant un legging noir et un pull moulant assorti, j'observai brièvement mon reflet.

Clive m'avait conseillé de choisir des vêtements qui ne risquaient pas de se tacher, mais après tout, il ne s'agissait que d'un simple interrogatoire.

Pourquoi diable devrais-je me soucier de me tacher ?

À trois reprises, des coups retentirent à ma porte. Je m'avançai pour ouvrir, découvrant Clive face à moi. Ses yeux d'un vert intense se fixèrent directement dans les miens, évaluant ma tenue d'un coup d'œil appréciateur. Je pris également le temps de scruter sa propre tenue : un survêtement noir assorti d'un t-shirt sombre, laissant entrevoir ses nombreux tatouages

-Prête ? demanda-t-il d'une voix ferme, plongeant son regard dans le mien.

J'acquiesçai d'un mouvement de tête et quittai ma chambre en sa compagnie. Nos pas résonnaient dans les couloirs silencieux tandis que nous nous dirigions vers le sous-sol, là où l'obscurité et les secrets semblaient prospérer.

- Qui allons-nous interroger ? demandai-je, cherchant à me préparer mentalement pour ce qui allait suivre.

Clive marchait d'un pas rapide, son rythme cadencé exigeant de moi une démarche plus assurée pour le suivre.

- Nous allons interroger une personne qui a tué l'un des nôtres. Notre homme était censé éliminer cette personne, mais il s'est fait tuer avant d'appuyer sur la détente, expliqua-t-il d'un ton calme mais résolu.

L'impact de ses paroles résonna en moi. Désormais, ces hommes n'étaient plus seulement les siens, mais aussi les miens.

Nous descendîmes les escaliers menant au sous-sol, nos pas résonnant dans le silence oppressant.

Je m'assurai de fermer la porte derrière moi, une précaution instinctive dans cet univers où la sécurité était toujours incertaine. Cependant, à notre arrivée en bas, je fus frappé par l'absence de gardes devant la porte principale.

Clive pénétra dans la pièce, et je le suivis avec prudence.

À ma grande stupéfaction, la pièce était inhabituellement vide. Les cages qui abritaient habituellement des prisonniers étaient désertes, laissant un vide sinistre dans l'air. C'était comme si l'obscurité elle-même avait dévoré toute présence humaine.

Pourtant, au centre de la pièce, se tenaient Irina et Alexei, leur présence marquant une rupture dans le silence glaçant.

Mes yeux se posèrent sur une petite silhouette se tenant derrière Irina et Alexei.

En m'approchant d'eux, je découvris une femme assise sur une chaise, ses membres menottés derrière le dossier. Son visage, bien que maculé de sang et de crasse, conservait une étrange aura de calme et d'intégrité.

Lorsqu'elle leva les yeux vers nous, un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres. Son regard ne trahissait aucune peur ; au contraire, il révélait une confiance insolite, comme si elle était la prédatrice et nous les proies.

Sa chevelure noire coupée très courte, avec une frange tombant délicatement sur son front, encadrait un visage juvénile mais empreint d'une maturité troublante. Malgré son apparence innocente, il était difficile de croire qu'elle avait été l'auteure d'un acte aussi violent que le meurtre d'un des hommes de Clive.

Clive s'avança vers elle, son regard dur trahissant une détermination sans faille.

-Pour qui travailles-tu ?, interrogea-t-il d'une voix cinglante, empreinte d'autorité.

Au bord du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant