Chapitre 38

346 15 0
                                    




Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent en silence, libérant une tension palpable dans l'air.

Clive émergea en premier, sa silhouette imposante se découpant dans l'obscurité feutrée du couloir. D'un geste assuré, il se dirigea vers ma chambre d'hôtel, ma carte magnétique entre ses doigts agiles.

L'entrée s'ouvrit dans un souffle, révélant un sanctuaire temporaire où je pourrais enfin m'abandonner à la tranquillité illusoire de la sécurité.

Je le suivis en silence, mes talons abandonnés avec désinvolture sur le sol froid du corridor.

Chaque pas résonnait dans ma chair meurtrie, le souvenir cuisant du coup au ventre m'accompagnant à chaque mouvement. Avec peine, je m'effondrai sur le lit, un refuge fragile dans ce monde empreint de cruauté.

Clive s'approcha de moi, son regard scrutateur trahissant une inquiétude voilée.

- Déshabille-toi, je veux voir si tu es blessée, déclara-t-il d'une voix empreinte de sollicitude.

Sa demande me fit relever doucement les yeux vers lui, un flot d'émotions contradictoires agitant mon esprit tourmenté.

Était-il réellement approprié de me dévêtir devant lui, même dans le contexte de cette urgente nécessité médicale ?

Dans l'océan de douleur physique et mentale où je me noyais, la pudeur semblait bien faible comme barrière.

Je commençai à faire glisser ma robe le long de mes épaules, révélant peu à peu ma peau meurtrie par les épreuves. Le tissu tomba doucement jusqu'à mes hanches, dévoilant le délicat soutien-gorge en dentelle qui voilait à peine ma poitrine.

Le regard de Clive, intense et silencieux, ne quittait pas un instant mon corps, ses yeux parcourant chaque courbe avec une intensité troublante.

Une lueur d'appréhension traversa son regard lorsqu'il s'attarda en dessous de ma poitrine, comme s'il redoutait de découvrir des blessures cachées par le voile de la lingerie. Cependant, il garda son calme, maîtrisant ses émotions avec une assurance tranquille.

Sans un mot, Clive se dirigea vers la salle de bain, l'atmosphère empreinte d'une tension palpable.

Quelques instants plus tard, il revint, une crème dans la main, un geste silencieux mais chargé de sollicitude. C'était un geste simple, mais il portait en lui une promesse de soulagement, un baume pour les plaies visibles et invisibles qui marquaient mon corps et mon âme.

Il s'assit sur le lit à côté de moi, sa présence empreinte de sollicitude et d'une compassion silencieuse.

D'une voix douce, presque hésitante, il me demanda :

- Je peux ?, agitant la crème entre ses mains avec précaution.

- C'est une crème pour éviter les œdèmes et soulager la douleur, expliqua t-il d'une voix douce, cherchant à dissiper toute inquiétude qu'il pouvait avoir.

Nos regards se croisèrent, empreints d'une connexion silencieuse qui transcendait les mots. Un léger hochement de tête fut ma réponse, un consentement tacite à ce geste de réconfort dans l'océan tumultueux de ma douleur.

Il s'approcha doucement de moi, sa main froide entrant en contact avec la chaleur de ma peau meurtrie. La crème, délicate et apaisante, se répandit sous ses doigts avec une tendresse palpable. Chaque mouvement était empreint d'une délicatesse infinie, veillant à ne pas raviver la douleur qui brûlait en moi.

Dans ce moment de vulnérabilité partagée, ses gestes étaient plus qu'une simple application de crème, ils étaient une manifestation de son empathie, un baume sur les plaies invisibles de mon âme. Et alors que ses mains dansaient sur ma peau, un sentiment de réconfort et de gratitude m'envahit, une lueur d'espoir dans l'obscurité de ma détresse.

Au bord du videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant