Chapitre 6

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"Aïe... Ma tête !... Mes mains ! Elles sont enchaînées ! Mes pieds aussi !... Où suis-je ? Que s'est-il passé ? Il fait chaud ici ! La lumière... elle m'aveugle !" pensais-je en me réveillant. Mon corps était pendu par les poings dans le vide, mes pieds étaient liés, je me trouvais dans une pièce où la chaleur était étouffante, je suffoquais presque. Trois projecteurs postés à trois points stratégiques de la pièce m'éblouirent, je ne pouvais rien voir. Le Déserteur ou un cauchemar, comment le savoir ? Je ne me souvenais de rien, je me souvenais juste que j'étais chez moi, sur la balancelle, à réfléchir comment apporter mon aide. J'attendais mon père pour lui faire part de ce que je savais, il allait me dire que les théories fumeuses des fantômes n'avaient aucune valeur juridique... on allait se disputer... mais rien de tout ça ne s'était passé, un femme avait crié de l'aide, j'étais partie en courant vers les cris.

"Julia, je commençais à m'impatienter ! me fit Mr. Timbalte. C'est tombé de ton sac tout à l'heure, me dit-il en jetant le carnet, où j'avais inscris les notes de mes découvertes de la veille, dans le ventre."

Je gémis de douleur. Une nouvelle personne entra dans la pièce, à en croire le son de ses talons à chaque pas, ça ne pouvait être qu'une femme.

"J'ai hâte de me débarrasser de toi, je reconnu la voix de Nikky. Oui, ça me fera plaisir de te laisser dans le désert à la merci des loups et des coyotes !

- Nikky ?"

Ruperte abattit son poing dans mon estomac. Nikky s'approcha.

"Encore !"

Une hécatombe de coups me rossèrent la chaire, j'en étais venue au point où le sang avait envahi ma bouche, je toussotais pour le faire évacuer. Je ne me senti pas pleurer.

"Pourquoi ? me risquai-je à dire.

- Tes questions sont devenues beaucoup trop dangereuse, tu as réussi à faire le lien entre mon frère et mon père, mais nous ne pouvons pas nous permettre de tout faire capoter maintenant... mon frère nous attend."

Une multitude de poings s'abattit une nouvelle fois sur mon ventre comme si je n'étais d'un vulgaire sac de boxe.  Quand ils en eurent finit avec moi, ils me laissèrent. Je crachais du sang j'avais l'impression qu'une de mes côtes était cassée. Ce n'était pas un cauchemar. La température était angoissante. Suspendue dans le vide, mes poignets commencèrent à saigner, mes bras me faisaient mal, j'avais la tête baissée vers le sol. Le manque d'oxygène commençait à se faire sentir, je devais m'économiser.

"Alors comme ça tu décides d'arrêter de te battre ? C'est pitoyable ! fit une voix dans ma tête.

- A quoi bon ? Je vais mourir.

- Tu n'as jamais su mentir, tu sais ?

- Je ne veux plus me battre.

- Crève alors !

- Oui...

- ... bats-toi pour moi.

- Je... ne peux pas.

- Et pour Jason ?"

Une vague d'énergie s'empara de moi, je me mis à gesticuler dans tous les sens pour briser mes fers. Puis, souffrant en vain, je poussai des cris à en percer les tympans, on aurait dû m'entendre. Le gardien du lycée vint et enfonça une seringue dans ma cuisse. Je retombai à nouveau dans le noir avec "moi".

"Bien joué !

- La ferme !

- On fait quoi, maintenant Copperfield ?

- On attend...

- Qu'attendons-nous ? La fin ?

- Tu ne peux pas la fermer deux minutes ? Tu m'épuise encore plus !

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⏰ Last updated: Feb 25, 2016 ⏰

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La voix des mortsWhere stories live. Discover now