Chapitre II

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     Le lendemain, le blond se réveilla seul, dans une chambre qui n’était pas la sienne. Puis tout lui revint en mémoire. L’après-midi shopping avec les filles, la pizza, le cinéma, et la coupure d’électricité.

     Alors le garçon s'habilla en vitesse et partit à la recherche de Suzanne. Il trouva la jeune fille lovée dans une couverture devant la télévision, un grand bol de céréales dans les mains.

     Comme elle ne l'avait pas remarqué, le jeune homme en profita pour se glisser doucement derrière elle, se pencher par-dessus son épaule, et lui lancer un petit « Bouh ! ». En guise de réponse, Thomas reçut une énorme gifle de la part de sa jolie cousine, qu'il avait effrayée.

     Aussitôt, la brune se précipita sur lui, et se mit à s'excuser tout en le traitant d'idiot et de gamin. Il n'avait pas à faire ça, mince !

     Alors que Suzanne tentait de se faire pardonner, le jeune homme se mit à rire à pleins poumons, la laissant bouche bée. Quoi ? Elle venait de le gifler, et lui, il ne trouvait rien de mieux à faire que de rire ? C’était vraiment n’importe quoi.

     Hormis l'accident matinal, la journée se passa sans encombre. Et, le soir venu, les deux adolescents se changèrent, la jeune brune ayant réussi à convaincre son cousin de venir à la fête avec elle.

     Il était vingt heures trente quand Elorah s’arrêta devant le pavillon de banlieue qu'habitait son amie. Ce soir, la jeune fille avait troqué la Porsche de son père pour une superbe décapotable noire. En montant à l’intérieur, Suzanne se surprit à penser que même si la voiture était belle, elle ne l'aimait pas. Trop de vent.

     La preuve, en sortant, Thomas avait les cheveux encore plus ébouriffés que d'habitude, ce qui allait tout à fait à ses accompagnatrices. Elles lui firent d'ailleurs remarquer qu'il était vraiment adorable avec son joli minois d'ange déchu.

     Les trois jeunes furent accueillis presque immédiatement par un adolescent de l’âge des filles. Il se présenta au garçon par un mot, accompagné d’un sourire : « Marc. » fit-il en tendant la main. Voyant que son cousin ne réagissait pas, Suzanne lui envoya un coup de coude dans les côtes. « Oh ! Euh…Thomas. » répondit ce dernier d'un air troublé avant d'empoigner la main du jeune homme, qui commençait à sentir une crampe pointer son nez.

     Suite à ces présentations pour le moins spéciales, le groupe entra dans la maison. À ce moment, tous les regards se tournèrent vers eux, une pointe d'amusement se lisant sur chaque visage. Et dire que Thomas voulait se fondre dans la masse. C’était raté. Et puis, maintenant que tout le monde était là, ils se rendirent compte qu'ils n’étaient qu'une petite quinzaine de personnes. Pas de quoi passer inaperçu !

     Il devait être minuit quand Thomas s’éclipsa, mentionnant une envie pressante. Dix minutes plus tard, il n’était toujours pas revenu. Marc partit à sa recherche. Vingt minutes après son départ, aucun des deux ne donnait signe de vie, si bien qu' Elorah et Suzanne se mirent en tête de les ramener au salon.

     Les deux amies partirent, visitant les pièces une à une. Finalement, elles entendirent deux personnes dialoguer derrière une porte. Marc et Thomas. Sans crier gare, les filles poussèrent le dernier obstacle à leur objectif et pénétrèrent dans la pièce. La salle de bain. En son centre, les deux garçons les regardaient d'un air gêné, légèrement apeuré. Ils avaient le visage pourpre, les lèvres roses, gonflées, et les yeux brillants.

     Suzanne resta bouche bée devant la scène. Quand son cousin essaya de lui faire comprendre ce qui venait de se produire, la jeune fille sentit la rage l'envahir. Elle ne se posait plus de questions. Elle ne voulait qu'une chose : partir loin d'ici. Alors elle traversa la maison en trombe, prit son manteau et se rua sur la porte d’entrée, les larmes aux yeux.

     Le premier qui se plaint de la longueur de ce chapitre, je le mange et le vomis pour le donner à manger à mon chien.

L'amour dans l'âmeOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz