Partie 1 : L'éveil

15 0 0
                                    

« J'en ai marre qu'on nous manque de respect, j'en ai marre qu'on nous mette des conditions sur tout et n'importe quoi, j'en ai marre que rien ne soit absolument simple, j'en ai marre qu'on nous vois comme des moins-que-rien, j'en ai marre qu'on nous vois comme des monstres, j'en ai marre qu'on nous vois toujours comme des ennemis, j'en ai marre que même nos alliés décident de suriner nos potes pour être sûr qu'on soit vraiment leurs alliés, j'en ai absolument marre de tout ça ! Alors je vous préviens, je vais demander à l'autre ce qu'il veut, en échange de lui laisser le mode auto complet, et en échange de quoi il vous épargnera vous quatre, mais c'est tout, le reste, ce pays, je le rase ! »

Enfin libre ! Après toutes ces année, tous ces conseils soufflés à l'oreille de Balthazar, je peux enfin étancher pleinement ma soif de sang et de destruction. Bon, je n'ai pas le droit de toucher aux amis de Balthazar, je m'y attendais, je le laisse s'amuser avec eux. Je ne sais pas ce qu'il compte en faire, je comprends pas toujours ces choix mais soit ... qu'importe à présent, il y tellement de choses à tuer, à poursuivre, ça va courir dans tous les sens, ça va se tirer dans les pattes pour tenter de s'octroyer des chances supplémentaires de survit, dans un égoïsme futile. Tous ces mages, tous ces prêtres, aucune coordination, trop de mésentente pour qu'ils puissent être une menace réelle. Et surtout ... cet être venu d'ailleurs, se prétendant être la Mort elle-même ... elle a l'air puissante, elle a invoqué beaucoup de morts-vivants, et semble les contrôler. Je vais lui montrer, ce que moi, le fils d'Enoch, je suis capable de faire.

Alors que j'ai passé tant de temps assoupis, simple spectateur des action de Balthazar, les rôles s'inversent : c'est lui qui deviens spectateur de MES actions. Alors que je prend possession de notre corps, la puissance, héritage de notre diable de père, déferle dans nos veines, dans nos os, dans nos muscles. La peau de Balthazar rougit, comme ses yeux. Ses dents se craquellent et explosent les unes après les autres, remplacées par des dents plus fines, plus acérées. Je me sent grandir, centimètre par centimètre. Les os s'allongent, les muscles se développent.

J'arrive.  

L'épopée de Bob le DémonWhere stories live. Discover now