E. F. M Enfants Fugueurs Meurtriers

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- Aïe ! Fis-je.

Je viens de me scratchée. Kaylie recule et me relève sans ménagement. Elle me regarde férocement, ses yeux vert me fixant et ses cheveux blond tombant sur son front.

- C'est la première et la dernière fois que je te ramasse, siffle t'elle.

Je me remets à courir. Je dois courir. Mon jean est troué sur le genou, dévoilant une égratignure sanguinolente. Je suis obligée de courir. Pour plusieurs raison :

- 1 si je m'arrête, je vais perdre la trace de Kaylie.

- 2 si je perds Kaylie, je perds l'espoir du refuge qu'elle m'a fait miroiter.

- 3 si je m'arrête, je n'aurais plus la force de repartir.

- 4 si je ne repars pas, je vais mourir de faim ou la police me trouvera.

- 5 si la police me trouve, c'est retour à la case départ.

Tout repose sur mon aptitude à suivre une gamine de quinze ans. Tout repose sur ma capacité à suivre une ado qui court plus vite que son ombre et emprunte des rues peu amènes.

Kaylie court encore, deux mètres devant moi. Mon genoux me lance, mais je ne dois pas m'arrêter, je ne peux pas m'arrêter. Soudain, Kaylie vire à droite dans une petite rue. Je la suis. Quand je rentre dans la ruelle, une main me chope le poignet, me pousse contre le mur et me colle une main sur la bouche, étouffant mon cri de surprise. Kaylie lâche mon poignet et met un doigt sur ses lèvres. Elle m'appuie sur le crâne, m'obligeant à m'agenouiller.

Elle jette un coup d'œil hors de la ruelle.

Qu'est-ce qui lui fait peur ? Elle pince les lèvres, me regarde, sort un couteau de sa poche et un morceau de tissus crasseux. Je m'agite, tente de parler, mais elle me tient fermement et m'enfonce le morceau de tissus dans la bouche. Je tente d'hurler, mais tout son est étouffé.

Bon sang, Eline ! Qu'est-ce qui t'as pris de suivre cette dingue ?! Et des dingues, tu en a vue, à la rue ! Des fous et des tarés tu en a vue à la pelle depuis que tu as fuguée, le mois dernier.

Kaylie approche le couteau et déchire d'un coup sec le haut de mon T-shirt, dévoilant bas de mon cou et le haut de mon épaule. Elle pose son couteau à la base de mon cou et je crus bien qu'elle allait me tuer, cette folle.

Et en plus, elle m'avait parue gentille, quand elle m'avait donnée un sandwich. Elle m'avait parue sincère, quand je lui avais expliquée que j'avais fuguée de chez moi, pas à cause de mes vieux, ou peut-être un peu, mais c'était surtout à cause des gosses qui m'insultait au collège.

Elle sembla hésiter. Puis le couteau pénétra ma peau. J'hurlais à plein poumons dans le tissu. Elle l'enfonça un peu plus, faisant aller et venir le couteau dans ma chair.

Quand elle eu fini et que j'eu déversée des larmes de douleurs et poussée des cris d'agonie, elle se releva, rangea le couteau et remis mon T-shirt en place.

- Tu es des nôtres maintenant, dit-elle en chuchotant. Tu ne seras plus acceptée dans aucun des gangs. Tu serais tuée si tu essayais. Maintenant, tu es avec nous.

J'ai voulu lui demander ce qu'elle entendait par là, mais je ne produis qu'un « mmmmh » à cause du bâillon.

- Je vais t'enlever sa, dit-elle, toujours en chuchotant. Mais tu dois me promettre de ne pas crier. Sinon, on est mortes.

J'hochais la tête. Le coin droit de mon T-shirt était imbibé de sang. Doucement, elle retira le bout de tissu. Elle posa un doit sur mes lèvres et me releva doucement. Elle jeta un regard dehors er poussa un juron à peine audible. Elle sembla paniquer, puis d'un geste brusque tira sur ses cheveux.

Enfants Fugueurs MeurtriersWhere stories live. Discover now