Tonio

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Elias m'a attrapé le bras et m'as tiré vers l'ancien hôpital. Le groupe qui était derrière les barbelés me regardaient avec des yeux ronds, et le groupe devant moi semblait horrifié. Arthur avait un regard de tueur. Elias m'a tiré un peu plus. Dès que nous sommes entrés, j'ai pu découvrir un autre monde.

Littéralement.

Comme pour l'extérieur, les murs et le sol était entièrement tagués. Mais les murs n'était pas recouvert de dessins d'artiste mais de noms, de citations, de poésies. Le sol, lui, a des dessins de nature : de l'herbe, des fleurs, des animaux... Je pouvais voir des cercles de pierres, qui avait sans doute contenu des feus, placé deçà delà.

Elias me tira jusqu'à un escalier en béton, qu'il gravit en vitesse, me tirant à sa suite comme si j'avais été une poupée.

Le deuxième étage était un long couloir, avec des portes. L'ancienne aile résidentielle, visiblement. La plupart des portes avait été arrachée, mais elles étaient fermé par des rideaux. Il y  avait des tags, mais il y avait des traces de mains, des silhouettes de peintures, des traits de taille et de papillon colorés.

- On te trouvera une chambre, mais viens d'abord, c'est bientôt l'heure du repas, me dit Elias.

Il me conduisit à un second escalier, lui aussi tagué.

- On aimerait bien manger sur le toit, mais ont serait trop visible, et la discrétion est notre mot clé.

- Et occuper un bâtiment entier, ce n'est pas suspect ? Demandais-je en gravissant les marches de béton.

- Tu sais pourquoi l'hôpital a été abandonné ?

- Euh...non.

- Il a été bâti sur une série d'égout.

- Et ? Demandais-je en ne voyant pas où il voulait en venir.

- Et, quand les ouvriers se sont rendu compte qu'il y avait des risques d'effondrement, ils ont abandonné l'hôpital. En creusant un peu au niveau des fondations et de la cave, ont à découvert un accès direct aux égouts en question. C'est un vrai labyrinthe.

Il me sourit.

- Les E.F.M ont une moyenne de six minutes trente d'évacuation, dit-il avec une once de fierté dans la voix. On a deux autres sites habitables, relié aux égouts.

- Vous êtes super bien préparé, soufflais-je.

Elias hoche la tête, et nous arrivons au deuxième. Les murs ont été abattus, créant une immense salle, où sont placé plusieurs tables branlantes. Elles sont dépareillées, une en bois, l'autre en métal, une petite, l'autre plus haute, mais ça crée une impression chaleureuse, cosy. Des bancs et des chaises sont mises en face des tables. Une vingtaine d'ados en tout genres sont attablés, et se lève à notre venue.

Elias me lâche le bras et s'avance. Il monte sur une table et réclame l'attention.

- Merci ! Hurle-t-il quand tout le monde le regarde. Aujourd'hui, le groupe "Endgame", a rapporté une nouvelle recrue. C'est Aïka qui l'a trouvée...

- Seigneur, lâche une fille blonde avec de l'acné sur le front.

Je sens un sentiment méchant monter pour la fille.

- La nouvelle recrue, une jeune fugueuse, se nomme...

Il se tourne vers moi, le regard interrogatif.

- Eline, dis-je.

- Viens, me dit-il en me faisant signe.

Hésitante, je monte et prends la main tendue d'Elias. Je sens touts les regards sur moi, et la fille blonde me détaille.

Enfants Fugueurs MeurtriersWhere stories live. Discover now