Sam

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Comme n'importe quelle personne censée, je n'ai pas bougé, me collant plus au mur. Le garçon a poussé un soupir d'énervement. Il a enlevé sa capuche, révélant un visage fin, des cheveux blonds avec cette coiffure ridicule avec les côtés de raser pour laisser un "îlot" au centre. Peut-être quinze ans. Ce n'est pas un fugueur, il ne faut pas être Einstein pour le voir.

Les S.O.S ne sont pas des fugueurs, même si je ne sais pas ce qu'ils sont. Aïka ne me l'a pas dit. D'ailleurs, où est-elle ? Est-ce qu'elle a des ennuis ?

- Elias m'avait vendue une gosse qui n'a pas froid aux yeux, râle Sam. Et j'ai devant moi une souris apeurée !

- Je ne suis pas une souris, dis-je. Et je n'ai pas peur. Seulement, qu'est-ce qui me prouve qu'Elias t'as bien envoyé ?

Sam tapa tu pied rageusement par terre. S'il croit que ça me donne confiance ! Il est hors de question que je suive un type incapable de maîtriser ses nerfs. Il se pinça l'arrête du nez :

- Je dois te ramener pour quatorze heure. Au-delà, je devrais te déposer au QG des S.O.S, et je ne garanti pas que tu en sorte indemne.

- C'est censé me rassurer ? Dis-je.

- Non, c'est censé t'inciter à te bouger !

Je soupirais en me décollant du mur des Enfants Fugueurs Meurtriers. Lentement, pas à pas, je sorti du quartier peint. Sam soupira en murmurant un "Amen". Il avança et je pus voir qu'il glissait une main sur l'arrière de son jean, où se dessinait une crosse d'arme. Bon Dieu !

- Tu as une arme, dis-je d'une voix blanche.

- Ouais. Tu sais pourquoi ?

- Non.

- Tu vois, cette place, expliqua Sam. Elle est à égale distance de tout les QG de tout les gangs. Et chacun donne sur la direction du QG. Sauf que si tu as des yeux, tu verras qu'il y a que deux rues.

- Oui, et ? Dis-je sans comprendre.

- Et la première, par laquelle tu est entrée donne sur les Cold Blood et les S.O.S. Et pour aller chez Elias... on va devoir passer par les Brûle En Enfer. C'est pour ça que j'ai un neuf millimètres. On va tracer.

Il me fit signe d'approcher.

- On va faire semblant d'être ensemble, dit Sam. Et si je te serre deux fois la main, tu te mets à tracer. OK ?

- OK.

Il me prit la main et nous nous mîmes en route. Sam parlait de tout et n'importe quoi, mais son regard étudiait chaque visage. Il prenait à droite, à gauche, ne parlait à personne et baissait la tête à la vue d'une caméra de surveillance. Au bout d'un moment, il me souffla à l'oreille :

- Quand je te serrerais la main, tu me prendra par le col pour m'embrasser, OK ?

- Non, pas OK, dis-je. Je veux bien te tenir la main et te sourire comme une idiote, mais t'es plus vieux que moi, t'as une coupe de cheveux ridicule, et j'embrasse par un inconnu !

J'avais à peine finit ma phrase que le teint de Sam vira au vert.

- Mince ! Chuchota t'il. Faut pas qu'ils nous voient comme ça !

- Quoi ? Quoi ?

Je suivis son regard. Il se posa sur trois types au loin. Pas de doute, c'étaient les trois qui nous avaient abordés, Aïka et moi. Sam avait le teint verdâtre et des yeux paniqués. Je vis l'un des hommes tourner son visage vers moi.

Nos regards se croisèrent... et un sourire se dessina sur son visage carnassier.

- Si je t'embrasse, chuchota Sam à toute vitesse, il ne pourrons pas nous accoster car cela considère que nous sommes en visites de passage.

- Qui a inventé cette règle débile ? Demandais-je avec une grimace.

Sam me regarda avec un sourire crispé :

- Tonio, de chez les B.E.E. Ça lui permet de pécho facilement.

- Vous les mecs ! M'exclamais-je. Tous des obsédés !

Sam ne me laissa pas ajouter autre chose, qui se terminait par :"ulés". Il prit mon visage dans ses mains et colla ma bouche à la sienne. Je tentais de me débattre, mais il lâcha mon visage pour retenir mes mains et faire croire que je les lui tenais. Cet espèce d'idot tenta de forcer mes lèvres que je gardais obstinément fermées avec sa langue et, pour me venger, je la lui mordis férocement. Il se décolla de moi avec une grimace et un cri étouffé :

- T'es folle ? Ça fait mal, tu sais ?

- Justement.

Sa langue saignait un peu, et je vis les trois types des B.E.E nous regarder les yeux brillants. Bob, si je me souviens bien, me fit, j'en suis convaincue, un petit signe de tête, comme pour me féliciter. J'entendis Sam pousser un soupir :

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demandais-je.

- Ils ne viennent pas ! Dit Sam avec un sourire soulagé.

- Bah, oui, dis-je. Tu m'as embrassé, tu te souviens ? Je t'ai même mordue.

- Et ça fait mal ! Siffla Sam. Non, mais ils auraient pu venir quand même, s'il l'avait voulus.

Je vis rouge et serrais les poings :

- Tu veux dire que tu n'étais pas obligé de m'embrasser, sale pervers ? Crachais-je.

- Oui ! Enfin, non. Il y avait 80% de chance pour qu'ils viennent après le baiser.

Je le regarde, imaginant mes petits doigts autour de son cou. Puis je lui demande :

- Tu veux des enfants, plus tard ?

- Hein ? Dis Sam, surpris. Nan, j'en veux pas. Ça crie, c'est embêtant et tout.

Alors, au vu de sa réponse, je lui envoie mon genoux dans les parties. Sam se plie en deux en suffocant, m'insultant de touts les noms. Au loin, j'entends des applaudissements : les Brûles En Enfers m'applaudissent en levant les pouces et riants. Je leurs offre un sourire alors que Sam se relève, pantelant et pâle :

- T'as de la chance que je dois te ramener intacte, par ce que sinon...

- Elle est où, la souris apeurée ? Demandais-je avec un sourire goguenard.

Sam jure avant d'avancer en boitant.

Je le suis, tête haute, fière.


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Hey ! Alors ? Qu'en pensez-vous ? Je me suis amusée à écrire ce chapitre ! Pauvre Sam, on le plaint !

Ou pas.

J'attends vos commentaires, vos votes et je vous invite à partager cette histoire !

Bye, à la semaine prochaine,

@LivraMajor




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