C'est important de parler. C'est tout aussi important d'écouter.
De vraiment écouter. J'ai l'impression que, parfois, on ne prête pas assez attention aux propos des autres. On ne fait qu'attendre son tour pour prendre la parole. On écoute pour avoir quelque chose à dire ensuite. Suis-je la seule à l'avoir remarqué?
J'avais envie d'écrire cet article non pas pour te faire sentir coupable de prendre beaucoup de place lors des conversations, mais pour te faire réaliser ceci : si une personne en détresse se confie à toi un jour, sache que ce dont elle a envie — ce dont elle a besoin par-dessus tout —, c'est que tu l'écoutes. C'est que quelqu'un, enfin, l'écoute. Tout simplement.
(Il ne s'agit cette fois pas d'étapes en tant que telles, mais je ne savais pas comment nommer autrement les « points » suivants, alors si tu as un meilleur terme en tête, je te saurais gré de m'en faire part, merci.)
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Prends conscience que la personne est sans doute stressée d'aborder le sujet avec toi. Elle s'apprête à se montrer très vulnérable en ta présence et elle le sait fort bien.
Donc, essaie de te montrer rassurant(e) d'entrée de jeu. Souris-lui de manière encourageante. Offre-lui un verre d'eau. Ne la brusque pas, montre-toi patient(e). Elle a le droit de prendre son temps avant de se jeter à l'eau, comme on dit. Tu ne dois pas perdre de vue qu'elle a choisi de se confier à toi et que c'est une énorme marque de confiance à ton égard.
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Prends-la toujours au sérieux, quoi qu'elle puisse te dire. C'est possible que ses problèmes puissent te sembler faciles à résoudre, mais rappelle-toi qu'elle ne voit pas du tout la situation du même œil.
De même, ne dédramatise pas ses problèmes ou ses peurs. C'est important que tu ne tournes pas au ridicule ce que la personne te confie. Je me doute bien que ça ne part pas d'une mauvaise intention, mais ça fait beaucoup plus de mal que de bien. Évite donc des phrases d'encouragement « faciles » du style :
« Courage! » « Ça va passer! » « Tu es fort(e)! » « Pleure un bon coup, ça va aller mieux après. » « Va faire du sport, ça aide. » « Mais voyons, c'est rien, ça. » « C'est l'adolescence/la vieillesse, ça. » « Ça arrive à tout le monde, ne t'en fais pas avec ça. » « C'est arrivé à mon amie et elle va super bien aujourd'hui! »
