Chapitre 12 : Peace and love

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Lorsque Charles revint de la salle de bain où il avait bien passé 10 minutes, il semblait encore plus pétrifié que lorsqu'il y était entré.

« - Non mais, vous avez vu ma tête ? Vous avez vu, il répétait ces mots encore et encore

- Charles je t'en supplie essaye de te calmer

- ME CALMER ? SÉRIEUSEMENT ? ME CALMER LISE ? TU VEUX QUE JE ME CALME ? REGARDE MOI !

- Charles s'il te plaît, la voix douce et paisible de Marie vint adoucir la conversation, ce qui ne dura pas.

- CE SALOP, CE SALOP M'A REFAIT LE PORTRAIT, REGARDEZ MON VISAGE »

Charles était effectivement bien amoché. Le bel et jeune homme qu'il était avait disparu sous des bleus, coupures, ouvertures et blessures de toute sorte. Même son sourire, autrefois charmeur semblait avoir perdu 40 ans. Il lui manquait beaucoup de dents et beaucoup de cheveux, tout arraché au combat.

« - Ce connard, ce connard, il répétait encore et encore les mêmes mots deux ou trois fois, il semblait absolument dépité par la situation.

- Charles.... Il est.. mort, tu l'as tué

- Non, je ne l'ai pas tué, il s'est tué tout seul, il s'est tué tout seul. »

Sur ces mots, il s'effondra une nouvelle fois à terre, agrippa la moquette et se mit a poussé des sanglots très bruyants. « je suis laid, je suis devenu laid, il m'a rendu laid. » répétait, ses paroles étouffé par ses bras qu'il serrait autour de lui. Il venait de tuer l'un de ce qui paraissait être son ami, mais ce qui le rendait le plus triste c'était la tête avec laquelle il ressortait de ce combat. Lise s'accroupit à ses côtés, laissant Marie seule, adossée au mur, frêle et triste, sanglotant la mort de celui qu'elle aimait le plus dans cette maison, et probablement dans sa vie complète.

« - Charles, reprend toi, tu n'es pas laid, tu es magnifique, tu l'as toujours été Charles. » Il tourna lentement la tête vers Lise, la regarda de haut en bas, regarda ses mains, les essuya sur la moquette pour les passer dans les cheveux de celle qui venait de lui remonter le moral en quelques mots. Lise le regarda tendrement, s'abaissa à sa hauteur et attrapa la main qui se baladait pour la poser sur sa joue. Ce sentiment de proximité avec celui qui l'attendrissait tant avait enfin lieu, toute la mort qui rodait autour d'eux semblait invisible a ce moment la, ils n'entendaient même plus les sanglots de Marie. Ils se regardèrent, s'approchèrent, leurs lèvres se touchant presque quand Marie hurla.

7 joursWhere stories live. Discover now