Vendredi 18 mai 1917

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Vendredi 18 mai 1917

Je me trouve actuellement à Maizy, une petite ville à l'arrière du front du Chemin des Dames. Dans cette bataille aussi désastreuse que meurtrière pour nous autres français, j'ai perdu nombre de mes camarades. Lefevbre. Henry. Guerin. Moreau. Et tant d'autres encore.. Je n'en peux plus. Je suis de plus en plus en colère contre notre état major. Encore une fois, ils nous avaient promis que cette bataille serait pour nous, qu'elle allait mettre fin à la guerre et que nous pourrions rentrer dans nos fermes. Foutaises ! Cette bataille est un désastre. De toute évidence mal préparée par le général Nivelle. Je suis en colère, mais je suis certainement le plus calme de toute ma garnison. Ici, à longueur de journée les cris fusent, des soldats appellent à la révolte. Je ne me risquerai pas à les suivre, je sais qu'ils n'ont aucune chance. De plus, le gouvernement n'est guère clément avec les insurgés, Pétain a déjà fait exécuter plus de quarante mutins.


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Auteur: madrnt

Journal de bord d'un poiluWhere stories live. Discover now