Chapitre 2 : l' "eldorado" (Olivio)

40 2 0
                                    


Je marche dans la rue, à Toulouse. Seul, car Flo est parti à Paris pour voir sa copine. Ça fait quelques jours que je n'ai pas de nouvelles... Alors que je suis là, à flâner, j'entends des gens parler, l'air inquiet, préoccupé. Je n'y prête pas attention, au début, mais à force, je finis par aller demander à un groupe de gens amassés devant une vitrine derrière laquelle se trouve une télé. Ne parvenant pas à me faufiler, je demande ce qui se passe car je ne vois pas. Un monsieur d'un certain âge me répond :

- Il y a eu des bombardements, jeune homme. La guerre est déclarée ...

Abasourdi, je recule, le remerciant pour ces informations.

Je reprends mon chemin. Choqué par cette nouvelle, je ne peux m'empêcher de penser :

- La guerre... Nous sommes en guerre... Putain...

Je rentre à la maison et trouve mon père, dans tous ses états dans le salon, apparemment en pleine conversation téléphonique. Je l'entend soudain dire : il vient de rentrer justement, je lui dis. Oui, ciao.

Il raccroche.

- C'était maman. Elle va bien. Elle a appris pour les bombardements. Elle pense qu'il faut partir vite.

Je ne sais pas quoi dire. J'allume la télé. Je vois des horreurs : des bus entassés sur le bord des routes ou dans les villes, des routes coupées ou toute circulation est interdite et les gens qui fuient. Qui fuient pour éviter d'être blessés pu tuer, pour trouver un abri. Je reçois une notification sur mon téléphone, je la lis :

Exécutions de masse place du Capitole !

Ma mère a raison. Il faut partir. Partir tous ensemble. Et comme Flo est parti et que je suis seul avec eux, il faudra que je veille sur eux et que je prenne soin d'eux,comme ils l'ont toujours fait pour mon frère et moi depuis qu'on est petits.

Le lendemain matin, je me lève et mon père me dit:

- Bonjour, Oli. Je viens d'avoir maman au téléphone. Elle a réussi à trouver quatre billets pour prendre le bateau et partir d'ici. On part tout à l'heure pour être à Marseille demain matin. C'est la bas qu'on prendra le bateau. Il faut faire nos valises et partir vite.

Je suis un peu effrayé et je stresse : je n'ai pas de nouvelles de Flo depuis quatre jours. J'espère vraiment qu'il va bien.

On voulait juste être autre part... (Bigflo et Oli)Where stories live. Discover now