Chapitre 8

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Mon corps entier tremble, j'ai du mal à reprendre mes esprits et l'air est lourd en ce mois de juin. Mon réveil affiche 4 heure du matin et mes yeux à mon grand malheur ne veulent plus se fermer depuis ce cauchemar.
Par chance je n'ai pas réveillé Mia qui dort paisiblement, elle.
Je lui ai expliqué à son arrivée ce qu'il s'était passé tout d'abord avec Gabriel puis avec Ayden et comme prévu elle a réagit en faisant de grands yeux à l'entente de ma journée peu banale.

Je dois me lever dans 3 heures pour être à l'heure car à 8 heure je dois être au tournage avec Ayden vu que je suis son assistante. J'ai déjà mis les pieds sur un plateau de tournage mais sans vraiment y voir des acteurs en pleine action.
Mon cœur bat lentement et je ne cligne presque pas des yeux, car oui j'ai ce don de pouvoir les garder grands ouverts assez longtemps sans ressentir le besoin de cligner des yeux. Je pense à tout ce qui m'es arrivé depuis ces quelques jours et surtout pour la première fois, à Ayden... Mais en grande partie pas en bien.
Cet homme est tout sauf aimable, chaleureux et surtout gentil. Il n'a pas de cœur et est un fils à papa pourri gâté, à qui on a toujours tout payé et qui rejetterai père et mère pour sa carrière professionnelle. Il n'a vraiment aucune compassion pour ceux qui l'entoure et donne souvent un air froid quand il est en rendez vous. Malgré le fait qu'il m'énerve beaucoup, j'étais souvent intrigué par ses attitudes et ce qu'il est.

Je dois dormir mais je n'y arrive plus maintenant, mon esprit est trop occupé pour y parvenir.
Alors, doucement et dans toute ma délicatesse inexistante je décide de mettre mes chaussures et de sortir en pleine nuit de l'orphelinat malgré que cela soit formellement interdit.
J'arrive enfin à l'extérieur et l'obscurité de tout ce qui m'entoure ne me fais pas peur, j'ai passé l'âge d'avoir peur de ça.
Je déambule dans les rues que je connais par cœur désormais, mes mains dans les poches et la tête levée vers le ciel. Il est désormais 5 heure du matin et en regardant l'heure sur mon téléphone je vois un appel manqué de la part d'Ayden il y a cinq minutes.
Je trouve ça très étrange et c'est à contre cœur que je rappel le numéro mais je tombe sur sa messagerie même au bout de deux fois. Je ne réfléchis pas plus et je pars vers son immeuble à pieds bien sûr car les taxis sont absents dans les rues.
Pendant que je marche je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi il m'a appelé et pourquoi il ne me répond plus désormais, je ne suis pas inquiète mais je suis juste curieuse.. Ou si peut être un peu inquiète quand même. Mon travail est de veiller à sa sécurité et à son bien être mais à l'idée d'échoué, mes pas deviennent de plus en plus rapide pour finalement arrivé devant l'immense immeuble qui est le sien.
Je prends l'ascenseur et comme j'ai le badge de son appartement je ne prends même pas la peine de toquer et attendre une réponse que j'entre dans sa demeure ou toutes les lumières sont allumées.

- Ayden ?! Dis-je en fouillant l'appartement du regard mais sans résultats.

Je fouille chaques pièces avant de finalement aller voir dans sa chambre et c'est avec étonnement que je le vois couché sur le dos sur son tapis, le téléphone dans ses mains et les yeux fermés.
Il n'a pas l'air de s'être couché volontairement à cet endroit, ce qui signifit qu'il n'est sûrement pas bien.
Je me précipite donc vers lui et je vérifie sa respiration histoire d'être sûr qu'il n'est pas mort et heureusement son cœur bat toujours et il respire.

- Ayden ça va ? Réveille toi s'il te plaît. Dis je doucement en espérant qu'il entendra tout de même le son de ma voix.

Je suis assise à côté de lui en scrutant le moindre gestes qu'il pourrait faire mais je ne sais pas quoi faire. Que s'est-il passé ?
Je l'observe, les yeux clos et le visage neutre sans réellement savoir pourquoi j'attends comme ça.
Il ouvre enfin les yeux lentement ne sachant pas lui même ce qu'il s'est passé apparemment quand ses yeux couleurs noisettes se mirent à me fixer, ne sachant également pas ce que je fais là.

- Enfin tu es réveillé.. Qu'est ce qu'il s'est passé ? Dis-je soulagé.

Il se redresse lentement, finissant assis, un bras en arrière pour se tenir et l'autre se frottant la tête.

- Jure moi tu ne m'as pas fais de bouche à bouche. Dit-il soudainement en me fixant et en regardant de temps en temps autour de lui.

Il est sérieux là ? Comme si j'avais que ça à faire à 5h30 du matin genre.

- Nan j'ai rien fais. Dis-je en me relevant.

Il ne répond rien de plus et adopte une expression neutre comme il fait si bien, toujours assis, l'air sonné.

- Ça t'arrives souvent ça ? Que je sache si mes nuits vont être brutalement interrompu assez fréquemment pour venir voir ton corps lamentablement étalé sur le sol.

Il me regarde, les sourcils relevés l'air de se demander si il avait rêvé ou si je lui ai bien dis ce qu'il vient d'entendre.
Et qu'il ne me dise rien là dessus car déjà qu'il est même pas 6 heure et en plus je me retrouve avec lui pour rien du coup. Donc je suis pas d'humeur à écouter un fils unique faire sa crise existentielle.

- Je préfère faire comme si je n'ai rien entendu et tu verras par toi même. Dit-il en se levant à son tour et en sortant de la chambre, se dirigeant sûrement vers le salon.

Deux minutes après je décide de descendre et comme prévu il est affalé sur le canapé, la télé allumée. Je ne sais pas quoi faire et sa présence ne m'enchante pas du tout.

- Tu veux toujours pas répondre à ma question d'hier ? Dit-il soudainement, me figeant sur place.

Je suis assise sur un fauteuil un peu plus loin, regardant également la télé, mais loin de lui. Je continue à fixer celle ci, en faisant croire que je n'ai pas entendu sa question.

- Je t'ai posé une question.

Oh mais je sais mais je compte pas te répondre me dis-je en tête moi même.
Je prends sur moi pour ne pas le tuer sur le champ et continue de rester neutre.
Je vois son regard insistant posé sur moi même si je ne le regarde pas.

- Pourquoi veut tu tant savoir ça ? Dis-je à mon tour.

Il semble réfléchir puis il prend la parole.

- Parce qu'en faisant des recherches sur toi j'ai lu que tes parents travaillaient dans une grande entreprise du cinéma donc je veux savoir le nom de cette entreprise.

- Je ne vois pas pourquoi je te le dirais. Toi qui sais tout dois savoir ça.

Il a l'air agacé par mon comportement et c'est tout ce que je veux. Il n'allait sûrement pas me commander comme il le souhaite. Je veux très clairement lui faire comprendre que je ne cède pas facilement ou du moins l'embêter le plus longtemps possible.

- Je suis dans cette entreprise depuis 4 ans donc je ne connais pas tout son passé.

Il n'a donc pas connu mes parents quand ils travaillaient ici. En parlant de tout ça mon esprit était en train de se disperser, m'entraînant dans mes rêve éveillé et la réponse sortit de ma bouche sans même en avoir le contrôle.

- Ils travaillaient ici. Dis-je doucement sans détourner mon regard de la télé pour ne pas avoir à affronter le sien.

Il ne répond rien et c'est mieux ainsi car je ne veux pas en parler davantage.
Si mes parents étaient encore en vie aujourd'hui, tout serai différent, j'aurais sûrement garder un bon niveau d'étude, j'aurais surement évité pleins de choses qui maintenant me restent en mémoire depuis toutes ces années. On peux refaire le monde avec des si comme disait maman mais elle disait également par la suite que tout ce qui doit arriver, arrivera, quoi qu'il arrive.
Si elle avait su, si j'avais su.

                                             Heaveny57

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