Chapitre 13

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Ils sont là, je cours comme pour échapper à ce moment, pour échapper à la mort.
Le vent glacial d'hiver me frappe le visage de plein fouet, l'obscurité tout autour de moi dans ce quartier me rappelle ces nombreuses fois où je me suis caché parmis ces ombres, caché à observer ou bien caché pour survivre. Cette fois ci, tout est différent.
Ils sont là, il est là.
Tapis dans l'ombre, à attendre ma venue.
Tout était prévu et mon refuge est devenu mon piège dans lequel je suis tombé et qui vient de se refermer sur moi, me laissant seule.
J'ai perdu. Un traumatisme qui ne s'en ira sûrement jamais.

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J'ai ramené mes genoux vers ma poitrine et j'observe une ombre dans le noir sans savoir quoi faire. Encore ce même cauchemar. Je ne l'oublierai jamais et je le sais pertinemment. Il ruine mes nuits et hante mes journées.
Dans 2 heures je dois me préparer pour retourner en cours et faire ma grande rentrée. En plein mois de juin...
Les minutes défilent et je n'ai toujours pas réussi à fermer un œil ne serait-ce qu'une minute. Je ne peux cesser d'y penser. Je décide finalement de me lever et de commencer à me préparer en tremblant légèrement, choisissant difficilement mes vêtements. J'observe difficilement mon reflet dans le miroir, relevant mes cheveux pour les attacher et m'inspecter une dernière fois.
Comme je l'ai prévu je fini ma préparation 1 heure à l'avance mais tant pis, je sors doucement de l'orphelinat pour me diriger vers l'arrêt de bus situé à quelques mètres plus bas dans le quartier.
Tout me semble si familier mais en même temps inconnu.
Il est actuellement 6h et les rues sont terriblement vides et sombres, à cette heure ci personne ne vient envahir le petit espace de l'arrêt de bus et quand le bus arrive je montre doucement pour aller m'assoir tout au fond à côté de la fenêtre.
Le paysage défile sous mes yeux et m'amène un peu plus chaques minutes vers ce lieu que je redoute tant.

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Le bus freine brusquement et ma tête vient heurter le siège avant me réveillant assez rapidement. Je me suis endormie et l'arrêt soudain du bus m'annonce que je suis bien arrivé à destination.
Je rassemble mes affaires et descend rapidement du bus avant qu'il ne reparte et je me retrouve nez à nez avec cet immense bâtiment qui m'est très familier et désagréable à voir. Un bâtiment grouillant de personnes occupées et pressées sans même prêter attention à ce qu'il se passe autour d'eux. Ce lieu ne m'a vraiment pas manqué et je regrette instantanément mon choix.
J'avance doucement, passant les immenses grilles qui se referment derrière moi afin d'un peu plus m'enfermer dans ce lieu de torture.
Je commence à regretter de plus en plus mon choix et je repense à tous les souvenirs de ce lieu qui viennent sans arrêt me hanter.

Le bruit strident de la sonnerie me fait sursauter de peur et je constate sûrement trop tard que je ne connais pas mon emploi du temps. Je pars donc le chercher à la vie scolaire et me dirige enfin vers ma première salle de cours accompagné d'un surveillant afin d'expliquer ma venue.

J'arrive enfin devant cette salle 203 et mon cœur bat de plus en plus vite, je n'ose pas toquer ou bien même entrer mais il le fallait. Je prend mon courage à deux mains et frappe avant d'entrer puis je me retrouve devant une classe entière qui me dévisage ainsi que le prof debout devant le tableau.

- Bonjour excusez moi de vous déranger mais j'ai là avec moi une nouvelle élève donc je vous laisse la prendre en charge. Dit il avant de me laisser seule devant la porte comme un chien abandonné sur le bord de la route.

La classe entière me regarde et cela me replonge dans tous les souvenirs que j'ai de toutes les fois où j'ai du supporter ces regards sur moi. Ai-je l'air si effrayante pour qu'on me dévisage de la sorte, ou du moins quelques uns.

All About YouWhere stories live. Discover now