Chapitre IV

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C H A P I T R E IV : ι ѕωєαя ι ωσυℓ∂и'т ℓєт уσυ ∂σωи αи∂ ѕυяє ι ℓσνє уσυ мσяє, тσ яєтяιєνє уσυя αffιиιту. - Lil Rain

Vers les coups de trois heures du matin, Megan descendait les escaliers en priant pour ne pas se faire entendre. Dans les vieilles batisses comme celle-ci, il arrivait que les marches craquent doucement sous ses pas. Elle avait passée plus de deux heures sous le froid et était déjà littéralement morte de froid - et de fatigue par la même occasion. Elle travaillait trop pour les peu d'heures de sommeil qu'elle récuperait. Descendue d'un étage, Megan stagnait sur le pas de sa porte, elle hésitait fortement à aller s'excuser. Elle n'avait pas de fierté à avoir devant lui. Il la connaissait trop, trop bien même et Sasha savait pertinemment que devant lui, Megan ne tenait pas très longtemps sans s'excuser... Et inversémement d'ailleurs.

Megan entendait des bruits derrière sa porte, des sortes de reniflements pas très discrets, digne des hommes. Se pourrait-il que Sasha pleure ? Sans hésiter un seul instant, Megan ouvrit la porte qui claqua contre le mur. Elle ne l'avait jamais vu, ni entendu pleurer à part une seule fois : le jour de son départ. Elle ne comprenait pas vraiment sa réaction. C'était une dispute comme les autres, violente et poignante. Ils en avaient eu des dizaines et il pleurait pour celle-ci ? Elle ne se posa pas beaucoup plus de question et fit quelques pas en sa direction. Voir les gens en pleurs fendaient le coeur de Megan et ceux qu'elle aimait encore plus. Il l'avait certes salement blessé quelques heures plus tôt mais apparement, il se pourrait bien que le plus blesser des deux soit lui finalement. Elle hésita à le prendre à son tour dans ses bras mais elle s'abstint. Le prendre dans ses bras serait enfreindre la limite qu'elle s'était fixé à ne pas franchir. Elle devait attendre, encore un peu, en apprendre un peu plus et peut-être qu'après, elle se laissera aller.

Pour la première fois depuis son retour, Megan se dit qu'il avait peut-être plus touché par son départ. Il avait quitté sa vie ici, sa famille, ses seuls amis sur un simple coup de tête... Enfin, c'est ce dont elle croyait. Elle ne savait pas ce que Sasha avait vécu, seul, pendant trois ans dans un monde un peu trop grand pour quelqu'un en deuil, se sentant plus seul que jamais.

Dès qu'il entendit des pas dans sa direction, Sasha se tourna pour essuyer ses yeux rougis. Megan fit comme-ci elle n'avait rien vu.

- Je crève littéralement de faim.

- Je connais un bon chinois près de Willamette River mais bon... c'est assez loin d'ici.

- J'ai tout mon temps.

- Tant mieux, moi aussi.

Megan sortit son téléphone de sa poche et tapa un rapide message à Monsieur Hozier pour lui dire qu,'elle prenait deux voir trois jours de congés. Il ne pouvait pas lui en vouloir, elle travaillait beaucoup pour lui. À peine le message était-il envoyé que son téléphone s'éteignit. Tant pis, elle fera sans.

Tout deux sortirent du loft sans fermer à clé la porte. Sasha avait beau vivre dans les bas quartiers, personne ici ne venait volé personne. La mentalité ici devrait être partout pareil. Ils prirent le bus jusqu'à la gare ( dieu merci, les bus circulaient vingt quatre heure sur vingt quatre ) et de la gare prirent un train jusqu'aux alentours de l'Oregon States University. Une bonne heure les attendait et ensuite une dizaine de minutes de marches jusqu'aux berges de la rivière pour manger dans leur restaurant favori.

Tout cela pour un chinois !

Ce chinois était d'ailleurs un de leur lieux sacrés. Petits, Noah les entraînait souvent avec eux, là-bas, où son père tenait habituellement des dîners importants. Depuis, ce chinois était un de leur restaurant favoris où de nombreux beaux souvenirs étaient ancrés bien dans leur tête.

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