48 Scars [Larry Stylinson]

Just Breathing Not Alive

Lou, ça me fait déjà bizarre de t'appeler comme ça. Je ne sais pas par où commencer. Je veux juste écrire mes pensées, mes souhaits, mes désirs dans ce journal même si aucun ne va se réaliser. Tout a commencé en 2010, Lou. Je me rappelle de notre rencontre. Je me regardais dans un des miroirs des toilettes et tu te tenais derrière moi. Non. Je n'oublierai pas ce jour. Tu m'as paru différent à la seconde. J'ai de suite voulu mieux te connaître. Et oui, Lou. Notre rencontre est la raison pour laquelle je crois aux hasards. Ça me fait rire, Lou. Ça me fait aussi peur. Que se serait-il passé si je n'avais pas auditionné ? Je n'aurais pas eu la chance de rencontrer une personne aussi parfaite que toi et tu aurais toujours été confus à propos de ta sexualité. Tu aurais peut-être toujours été en couple avec Hannah. Woah. J'ai commencé à expliquer quelque chose différent de ce que je voulais dans ce journal. Un journal. Quel objet banal n'est-ce pas ? Je me demande comment un objet si banal peut contenir tant d'émotions, tant de souvenirs. J'ai du mal à retenir mes larmes. Je ne vais pas me les garder en moi plus longtemps je pense. Un des avantages de vivre seul est que tu puisses pleurer tant que tu veux, te blesser tant que tu veux, personne ne le saura. Et voilà la première larme qui coule. D'autres vont la suivre sûrement. Je suis désolé, Lou. Je suis désolé pour ce que je suis.

Louis s'arrêta de lire pour passer ses mains sur ses joues humides. Il tourna quelques pages et tomba sur un autre texte :

35th scar.

Je déteste la personne que je suis. Je déteste ce que je suis devenu. Parfois, je regrette notre rencontre et j'ai honte. Parfois, je regrette notre rupture, puis je me dis que c'était pour mon bien, pour ton bien, pour notre bien. Aujourd'hui, je suis sorti dehors, seul. C'est une des rares fois que j'ai vu le ciel sans être accompagné depuis mon retour définitif à Londres. Des fans m'ont demandé après toi, Lou. Elles veulent te des nouvelles. Mais comment aurais-je pu leur dire ? Comment aurais-je pu leur dire que je ne sais plus rien sur toi ? Comment aurais-je pu dire que tu me déteste ? Je fais de mon possible pour rester à la maison et ne pas sortir. Je ne veux pas que quelqu'un me voit. Il ne comprendrait pas.

Louis tourna les pages jusqu'à l'avant-dernière.

48th scar.

C'est la dernière fois que j'écris dans ce livre, probablement la dernière fois que j'écris de toute ma vie. Je n'en peux plus, Lou. Je me déteste. Je ne peux pas vivre sans toi, sans ton amour. Je ne plus continuer. J'ai enfilé ton sweat gris. Oui, c'est le tien. J'avais oublié de te le rendre. Heureusement que je ne l'ai pas fait. Il continent toujours ton odeur, ton odeur qui me rassure. Je me sens bien dedans. Il est juste grand. Oui, ton pull est grand pour moi. Tu sais, j'ai perdu beaucoup de poids depuis que tu m'as quitté. Mais ça me dérange pas. Je suis bien comme ça. Ses manches recouvrent bien mes poignets. Je sais que tu appelles ça stupide mais essaye de me comprendre. La douleur, le sang me rappellent que je suis toujours en vie. Les cicatrices sont des sortes de tatouages. Oui c'est ça. Ce sont des tatouages avec de meilleures histoires. J'espère que tu me pardonneras un jours. Honnêtement c'est tout ce que je veux de toi. Que tu me comprennes et que tu me pardonnes. Tout me semble comme dans les films..mais après je me rend compte que non. Peut-être que si tout compte fait. Mon existence est un film est tu en es le script. Je pense que je devrais en arrêter là. Je t'aime.

Louis voulait vomir. Il retenait tant ses larmes que son estomac avait fini par se retourner. Une toute dernière page complétait ce journal. Elle était écrite avec une encre rouge, une encore spéciale.

TU NE COMPRENDS PAS QUE JE T'AIME ET QUE ÇA ME BLESSE AU POINT DE ME TUER DONC J'AI DÉCIDÉ D'ÉCRIRE AVEC MON PROPRE SANG POUR QUE TU PUISSES IMAGINER MON AMOUR POUR TOI

Une main se posa sur son épaule. C'était un homme tout en blanc, un médecin. Il ouvrit la bouche et je me mit à prier pour ne pas qu'il me dise que...

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