Le sommeil paisible

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Harry s'ennuyait à mourir. Il était si seul... enfin, il préférait la solitude mais cela avait des limites quand-même. Il regardait ses bras encerclés pas des bandages. Ils les plaignait. Harry les avait fait beaucoup souffrir depuis quelques temps, et pas seulement ses poignets : ses hanches, ses épaules et son ventre comportaient des cicatrices plus ou moins récentes.

Il soupira. Il aurait aimé regarder par la fenêtre au moins, mais le rideau séparateur gâchait la vue, il était placé du côté couloir de la chambre, pas celui fenêtre.

Il se demanda soudain à quoi ressemblait le patient à côté.

Etait-il jeune ?

Était-il vieux ?

Pourquoi avait-il été hospitalisé ?

Était-il blessé ?

Il eut le désir de retirer ce grand morceau de tissu bleu pour être capable d'observer le paysage par la fenêtre. Il se releva lentement, appuyant bien sur ses pieds nus.

Il tira d'un geste cette séparation et s'offusqua.

Ces cheveux.

Ces fines paupières.

Ce droit nez.

Ces pâles lèvres.

Il eut un choc lorsqu'il reconnu celui qui se trouvait à l'autre bout de la pièce. Il cligna plusieurs fois des yeux mais l'image devant lui resta même.

Son cerveau lui demanda ce que Louis avait subi pour se retrouver là, avec un pansement sur la tête.

Son cerveau lui supplia de l'approcher.

Il fit un pas, le fixant d'une façon très concentrée. Il arriva au bord du lit, approcha sa main pour le toucher et la retira aussitôt. Il n'avait pas le courage. Il n'osait pas.

Finalement, il ne sut pas résister et laissa glisser le bout de son index sur la peau froide de Louis et des frissonna envahirent tout son corps.

Il avait besoin de plus, il lui avait manqué tant. Il essaya de le pousser un peu, en faisant assez attention à ne pas le blesser, pour s'allonger près de lui.

C'était sûr, ils étaient assez serrés dans cet espace restreint et Louis allait lui en vouloir une fois qu'il allait se réveiller mais Harry avait besoin de se moment.

Il plaça son nez contre le cou de Louis pour mieux inspirer son odeur. Il n'avait pas besoin de se parfumer, son odeur naturelle était probablement le meilleur parfum du monde. Il l'encercla par ses bras et le tira un peu plus vers lui.

Ses paupières se refermèrent pour le plonger dans un sommeil paisible.

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48 Scars [Larry Stylinson]Where stories live. Discover now