Goodbye.

One

12 janvier 2017

Je sortis une bouteille d'Ice Tea de mon sac à dos et remplis trois gobelets en plastique de la boisson.
Je pris mon verre et Anna le sien, et nous les trinquons contre le troisième :

- À votre santé, Anna et Mattew Kind ! riai-je.

- À votre santé, Maya Carter et Mattew Kind, répéta-t-elle.

Nous rimes et commencèrent à parler de tout et de rien, comme si tout était normal.

Nous buvions et riions sur l'herbe. Puis Anna se stoppa :

- Hum, Maya, tu ne veux pas me raconter, enfin, nous raconter une dernière fois ?

Je pourrai le faire cent fois.
J'hoche la tête et me lance.

26 novembre 2015

Deux semaines. Deux putains de longues semaines qu'il ne répond pas à mes messages. Il faudrait que je lui dise ce que je pense de lui.
Lui ne me l'a pas caché et a eu le courage de me le dire.
De mon côté, impossible d'avouer que je suis folle amoureuse de Mattew Kind. Ce garçon aux yeux d'émeraude, aux cheveux noirs d'ébène et au sourire angélique.

"- Allez Maya, râla ma fidèle et meilleure amie, Loey, vient danser, tu déprimes sur cette chaise !

Je me lève à contre cœur et m'avance dans la foule d'adolescents qui dancent, rient et crient.

- Passons au karaoké ! cria Jack, le mec qui organisait la soirée.

À vrai dire, je ne le connaissais pas vraiment. J'avais été une fois dans sa classe en sixième, mais il ne m'adressait pas la parole.
Vous savez, ce genre de garçon populaire qui a tendance à plaire aux filles.
Loey avait réussit à me convaincre d'aller à cette fête, plutôt réussie, je dois l'avouer.

- Qui commence à chanter ? reprit-il dans son micro.

- Eh, Maya, vas-y ! s'enthousiasma Loey en me poussant vers la scène.

- Mais t'es malade ou quoi ? Y'a plein de monde !

- Bah justement, c'est le moment de montrer au gens ton talent ! dit-elle, un sourire narquois plaqué sur son visage.

- Dans tes rêves.

Hors de question que je m'aventure sur cette scène.
Mais mon amie commence à scander mon prénom, reprise par plusieurs personnes, puis par la salle entière.
Oh pitié, sortez moi de là.
Je sens qu'on me soulève du sol, et découvre que Cameron, l'un de mes amis, m'entraîne en sac à patate sur la scène.

- Cam tu me lâches tout de suite ! criai-je en essayant de garder de ma crédibilité.

Il rit.

Trop tard.

Je suis sur la plateforme, Jack me tend le micro.
L'introduction d'une chanson que je connais beaucoup trop bien commence à résonner dans les emplis.

Made world, de Tears for Fears.

Trop tard. Je ne peux plus faire demi-tour.