Three

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27 novembre 2015

Une sensation de bien-être se propage dans mon corps. Il m'avait tellement manqué. Je passe mes mains autour de sa nuque et lui sur mon bassin, m'attirant vers lui. J'arrête de pleurer. Cela semble durer une éternité.

Nous nous décollons lorsque nous sommes à bout de souffle, mais je réduis cette distance deux secondes plus tard.
Il n'y a plus de leucémie, plus de chant, plus rien. Seulement lui, moi, nos lèvres. Nous.

Je serai incapable de dire combien de temps cela dure.
Nous nous séparons.

- Je t'aimerai toujours, quoi qu'il arrive, Maya Carter.

Il colle sont front au mien et je répond :

- Mais il n'arrivera rien, Mattew Kind.

Il me regarde en souriant tristement.
Je sais qu'il préfère imaginer le pire.

12 janvier 2017

"- Je suis rentrée chez moi quelques heures plus tard. Nous avions parlé de tout et de rien, mais je n'évoquais pas sa maladie.
Ma mère m'a engueulé. J'étais devenue insolente et sèche avec mes parents. Je ne leur parlait pas hormis pour répondre méchamment à leurs questions. J'étais heureuse lorsque j'étais avec Mattew, mais dès que je rentrai chez moi, cette peur m'envahissait à nouveau. La peur de le perdre. La peur de revenir chez lui le lendemain et de découvrir sa mère en larmes. La peur de reçevoir un coup de téléphone de son père sanglotant.

Je pleurais beaucoup, sans que personne ne sache pourquoi. Cela énervait mes parents, mais je n'avais pas envie de leur dire. Peut-être pour ne pas voir cette pitié dans leurs yeux lorsqu'ils me verraient. Peut-être parce que je ne voulais pas qu'il sache de qui il s'agissait, c'est à dire Mattew Kind.
Ils avaient déjà une dent contre leurs parents. Mon père surtout, ma mère ne faisait que suivre. Comme d'habitude.

Les vacances se sont finies la semaine suivante, mais je ne suis pas allée au collège. J'ai simulé une grippe les trois premiers jours en me mouillant le visage avec un gant chaud. J'ai dû inventer quelques chose d'autre le restant de la semaine. Donc j'ai dis que j'avais un chagrin d'amour. Ouais, c'est sûrement l'excuse la plus bidon que j'aie jamais dite. C'était un peu le cas, enfaite.
Là, ils ont vraiment pété un cable...

8 décembre 2015

"- Trois jours de cours pour un mec ? Maya, regarde moi dans les yeux quand je te parle ! scanda mon père.

J'avais les larmes aux yeux. Je n'ai jamais aimé mon paternel. Mais c'est impossible, c'est ton père ! Diriez vous. Mais si. Je le hais.

- Tu me déçois fortement, ma fille !

- Et bien je préférerai ne pas l'être ! criai-je.

Il a grogne quelque chose et est reparti non sans m'adresser la parole. Ma mère ne lui a rien dit.
Elle est venue vers moi :

- Maya... Les chagrins d'amour, tu en auras toute ta vie. Tu ne dois pas t'empêcher de vivre à cause de ça. Il faut que tu retournes au collège.

- De toutes facons tu comprends jamais rien, criai-je. Me dis pas ce que je dois faire et calme ton putain de mari qui me sert de père !

Goodbye.Where stories live. Discover now