Five

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3 décembre 2016

Je toquai trois coups à la porte. Sa mère vient m'ouvrir.

"- Mary ? Je peux le voir, s'il te plaît ? Est-ce qu'il va bien ?

- Maya, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Il a déjà allé mieux.

- Juste quelques minutes, la suppliai-je.

- Je suis désolée. Il ne veut voir personne.

Je déglutis.

- Bien. Dans ce cas là, tu pourras lui dire que je l'aime et que je serai tout le temps avec lui, question de lui rafraîchir la mémoire.

Elle sourit et acquiesça, tandis que je revenais sur mes pas, les larmes aux yeux. Je me mordais la lèvre inférieure. Une seule question trottait dans ma petite tête de quinze ans : pourquoi ?


12 janvier 2017

Il n'est pas revenu en cours les deux semaines qui ont suivies. J'allais voir sa mère pour prendre de ses nouvelles tous les soirs, et elle me racontait toujours la même histoire "il ne veut voir personne". Génial. Il ne répondait même pas à mes messages et mes appels.
Mais une nuit, alors que je n'arrivai pas à dormir, comme à chaques fois, je décidai d'aller le voir.
Je lui parlerai coûte que coûte.


18 décembre 2016

J'enfilai un gros sweat fourré Adidas lui appartenant et un jogging et sorti par la fenêtre.

Le froid s'empara de moi mais je n'y prêtai pas attention. Je passai doucement sur le toit et m'aggripai à la branche du grand chêne qui était planté à côté de ma maison.

J'atterris par terre dans le plus grand silence.
Digne d'une agent secrète.
Je pris mon vélo et pédalai jusqu'à chez Mattew.
Une fois arrivée, je le posai puis grimpai sur le balcon qui menait à la fenêtre d'Anna, elle accepterait de m'amener à lui, j'en suis sûre.

"- Anna ! murmurai-je.

- Maya ? Bordel de merde tu peux pas passer par une porte comme tout le monde ? grogna-t-elle.

- Nan. Je vais voir ton frère tu me couvres ?

- Ouais mais c'est pas une bonne idée.

- Ta gueule, c'est la meilleur idée que j'aie jamais eu, riai-je doucement.

J'adorais Anna. Je m'étais fortement rapprochée d'elle depuis que je sortais avec son frère.

- Oui j'te couvre mais laisse moi dormir, sinon j'balançerai tout.

- Tu ferais pas ça ?! dis-je faussement choquée.

- C'est ça, ta bouche je dors.

- Rholala... Si on peut même plus rigoler...

J'ouvris la porte d'à côté.

À l'instant où je le vis, assis sur son lit, je sautai dans ses bras et l'embrassai.

Goodbye.Where stories live. Discover now