Chapitre 1 : Dans les griffes

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Diego avait essayé de prévenir à temps son père de ce que préparer le señor Varga, alias l'Aigle mais c'était trop tard. Les Hommes de Varga les avaient capturés puis emmenés au pueblo pour les enfermés dans la cave de l'administrateur, désormais un traître assoiffé de pouvoir.

Lorsque le sergent Garcia les a rejoint dans leur triste sort, l'espoir s'affaiblissait entre les de la Vega. Désormais, même Zorro ne pouvait rien faire. Garcia avait beau espéré que le renard vienne les sauver, Diego craignait malheureusement que la fin de Los Angeles, de Zorro et de la justice étaient terminés. Mais le père et le fils n'abandonnaient pas et ils se mirent en tête à chacun à leur manière qu'ils tiendraient tête au señor Varga.

"- Don Alejandro, salua l'Aigle tout en descendant dans la cave, j'espère que vous avez apprécié la cérémonie."

Il était suivi de ses hommes, sa garde personnelle. Il était réjoui par ce qu'il venait d'accomplir : conquérir Los Angeles.

Le vieux de la Vega grogna discrètement tout en échangeant un regard de dégout avec son fils qui restait maître de lui-même.

"- Je viens faire un marché avec vous, Don Alejandro, continua l'Aigle.

- Je ne fais pas de marché avec des hommes comme vous, Varga, vous devriez le savoir.

- Je suppose que vous refusiez de me donner la liste de vos amis.

- Je préfère mourir que de les trahir.

- Bien sur, bien sur, mais la liste ne m'importe plus, maintenant."

Diego sursauta, ne comprenant pas son abandon soudain pour se procurer le fameux parchemin qui signait la mort de nombreux notables.

"- J'ai arrêté tous les notables de la région, expliqua Varga en percevant la confusion parmi ses prisonniers, car je sais que votre liste contient vos amis, dont la plupart sont de riches rancheros, je me trompe ?"

Alejandro blêmit. Visiblement, l'usurpateur n'avait pas chaumé entre temps.

"- Je les ai fait prisonniers, poursuivit Varga, je n'en ai pas tué car je veux que vous leur ordonner de vous soumettre à moi en signant cette amnistie."

Il tendit une feuille au vieux don qui la repoussa négligemment.

"- Vous pouvez rêver. Nous préférons mourir que nous soumettre à vous, cracha Alejandro.

- Je me doutais que vous diriez cela. Emmenez les tous à la caserne, ordonna-t-il à ses hommes, je vais vous montrer ce dont je suis capable de faire si on me tiens tête."

Z

Au cuartel, les prisons étaient remplis. La majorité d'entre eux étaient en effet des amis d'Alejandro et d'autres étaient des soldats dont certains avaient été blessés. Le cœur du vieux de la Vega se serra quand il vit le drapeau de l'Aigle flottait au dessus de lui. Le sergent Garcia gémit doucement en voyant son caporal en prison, dans un état si lamentable. Le jeune Diego tenta de trouver un échappatoire mais encerclé de la sorte et sans armes sur eux, contrairement à leurs gardiens, c'était peine perdu.

Au milieu de la cours, on avait placé deux poteaux que tous reconnurent : cela servait au châtiment de la flagellation.

"- Si vous comptez me torturer ainsi pour que je signe, vous vous trompez, lança le vieux don avec fierté et dignité.

L'Aigle éclata alors de rire et posa une main sur l'épaule de Don Alejandro qui s'écarta brusquement faisant réagir deux hommes qui pointèrent leurs fusils vers lui.

"- Du calme, les rassura Varga, mon cher Alejandro de la Vega, c'est mal me connaître. Enfin, je vous laisse encore le choix, soit c'est une simple signature de votre part, soit j'inflige la sentence."

L'appel du louveteauWhere stories live. Discover now