Chapitre 4 : La capture du renard

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Previously...

La monture avait désormais quitté son enclot. Fort heureusement le gardien qui devait les surveiller s'était endormi profondément. Le cheval s'approcha alors de Diego, inconscient de sa présence. Les trois spectateurs se regardèrent, plein d'espoir, retenant leur souffle. Ils assistaient à un possible sauvetage ; l'animal était sans doute très intelligent.

Le caballo pencha son museau vers les liens des mains de Diego et mordit dedans. Le jeune de la Vega à son contact sursauta se réveillant. Faible, il réussit à tourner légèrement la tête vers le cheval.

"- Tor...na..do ?" Murmura-t-il n'en croyant pas ses yeux trop fatigués.

Au bout de quelques secondes longues d'acharnements, ses mains furent libérées. Diego essaya d'enlever la corde qui lui serrait le cou avec l'aide de l'étalon qui coupa celle le reliant au poteau.

"- Gracias, Tornado, remercia Diego d'une voix las.

Il tenta de se mettre debout mais n'y parvint pas seul, il dut s'appuyer contre Tornado pour garder l'équilibre et avec ses douleurs musculaires et ses blessures même pas désinfectés, il n'avait pas la tâche facile.

Il se dirigea vers le gardien endormi et lui prit doucement la clé sous l'œil attentif de sa monture qui était prêt à agir si jamais il se réveillait. Diego tremblait tellement qu'il dut s'immobiliser plusieurs fois pour se reprendre.

Voyant que le jeune de la Vega avait réussi à se libérer et à récupérer la clé, Alfredo, Ignacio et Reyes réveillèrent tous les prisonniers toujours dans un silence total. Les grilles de la prison ouverte, ils sortirent les soldats en premier qui se chargèrent s'escorter les notables jusqu'à la sortie du cuartel. Fort heureusement, personne sur les toit n'avait été placé. On voyait bien que l'Aigle n'avait pas l'esprit d'un officier militaire.

De son coté, Diego était parvenu à grimper sur Tornado et les suivit en dernier pour fermer la marche.

Bien malheureusement, alerté par des bruits causés par cette fuite, le gardien se réveilla.

"- Halte ! Les prisonniers s'échappent !" Hurla-t-il. On entendit alors de l'agitation à l'intérieur de la caserne et à l'extérieur.

"- Senor, vite sortez ! Cria le caporal Reyes, on vous couvre !"

Les notables lui firent confiance et obéirent tout en enfourchant les montures que les militaires leur donnaient. En cavaliers, ils fuirent rapidement bousculant même ceux qui tentaient de les empêcher.

De son coté, Diego s'était assuré que tous les amis de son père soient partis sains et saufs, il termina donc la marche. Cependant, lorsque Tornado franchit le seuil de la caserne, Varga était sorti de sa demeure arme en main avec des tireurs postés à ses cotés.

"- Empêchez les de s'enfuir ! Ordonna-t-il.

Tornado n'eut pas attendre l'ordre de son maître et augmenta sa vitesse. Des coups de feu retentirent et le cheval sentit alors une brûlure au niveau de sa cuisse. Il faillit s'arrêter mais quand il entendit le gémissement de douleur de son cavalier et se força à continuer son chemin pour sortir de ce pueblo infernale.

Trop lent, Tornado avait fini par perdre le groupe. Ils étaient suivis mais aussi rusé que son maître, l'étalon noir avait réussi à se cacher et à échapper à leurs poursuivants. C'est entre des buissons et un arbre que les deux fugitifs se réfugièrent pour l'instant. Diego tomba lourdement par terre et se releva tant bien que mal, ignorant un moment sa propre blessure pour s'occuper de celle de son cheval. A tâtons dans le noir, il réussit à la trouver.

L'appel du louveteauWhere stories live. Discover now