Volume 3 - Chapitre 4

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Chapitre 4

Poussé par un violent coup de crosse dans les reins, Nyx tomba face contre terre dans la cellule.

Il avait fait ce qu'il pouvait pour distraire la Corp aussi longtemps que possible, mais ils avaient fini par le capturer. Le jeune homme se releva douloureusement, recoiffant machinalement ses cheveux noirs.

De l'autre côté de la cellule, adossée contre un des murs blancs capitonnés, un visage familier l'observait. Les bras croisés, les sourcils froncés, une joue boursouflée, Stazia l'observait en silence.

— Qu'est-ce que tu regardes ? lança froidement Nyx en se détournant d'elle.

La jeune femme aux cheveux roses continua de le fixer.

— Si je suis là, c'est à cause de toi, l'accusa-t-elle finalement.

— Je peux dire la même chose, rétorqua Nyx en donnant un coup de pied dans la porte en acier trempé.

Il ne réussit qu'à se faire mal à la cheville.

— Tu crois vraiment pouvoir défoncer une porte blindée comme ça ? se moqua Stazia.

— On est pas obligés de se parler.

Nyx alla s'asseoir dans un coin de la cellule, loin de sa camarade d'infortune. Il massa sa cheville endolorie.

Stazia commença à mordiller ses ongles machinalement. Déconcentrée, elle finit par se casser les dents sur son annulaire métallique.

— Je supporte pas d'être enfermée ! s'exclama-t-elle en s'éloignant du mur.

Elle se mit à tourner en rond dans la cellule, comme un loup en cage.

— Vraiment ? ironisa Nyx. J'aurais pas cru.

Il leva des yeux rouges de colère dans sa direction.

— Je pensais qu'enfermer des gens dans des containers, c'était ton truc.

Stazia s'arrêta de tourner, et plongea son visage dans ses mains.

— J'ai dit que j'étais désolée... murmura-t-elle.

— Et quoi ? s'énerva Nyx en se levant brutalement. Faute avouée, à moitié pardonnée ? C'est ça ?

— Non, je...

— Ce que t'as fait, c'est impardonnable. Je sais même pas si mes amis ont pu sortir, ni dans quel état ils sont. Tout ça parce que tu voulais de l'argent.

La jeune femme baissa ses mains, les laissant tomber le long de son corps.

— Je ne veux pas de l'argent. J'en ai besoin.

— Tes raisons, je m'en tape.

Nyx s'approcha, le poing serré, et agrippa son col. Stazia resta immobile, les bras ballants.

 Stazia resta immobile, les bras ballants

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