Volume 6 - Chapitre 8

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Chapitre 8

À l'instant où Treize venait de sauter du pont supérieur, Stein et Kanashi avaient entamé leur ascension avec sa sœur. Ils tombèrent sur Yulee, inconsciente et au sol, son PX90 à quelques mètres d'elle. Stein prit son pouls, confirmant qu'elle n'était pas blessée.

— Elle devrait revenir à elle d'ici quelques minutes, affirma Stein. On pourra lui demander où elle a mis la clé. En attendant, ça ne coûte rien de vérifier l'armurerie.

— Mouais...

Kanashi passa devant, et essaya d'ouvrir le sas de l'armurerie, en vain.

— R-12, défonce la porte.

Stein s'interposa avant que la jumelle ne fasse plus de dégâts que nécessaire à son ancien vaisseau.

— L'accès est restreint. Laissez-moi faire.

Stein posa sa main sur l'interrupteur, et cette fois l'armurerie s'ouvrit. Il se doutait que Yulee n'avait pas eu le temps de mettre les permissions à jour.

Kanashi le poussa tout de même sur le côté pour entrer avant lui. Stein lui emboîta le pas, suivi de près par l'Ange.

Il fut surpris de voir son sabre dans son fourreau, posé sur une des caisses d'armes. Ils l'ont récupéré... ? Sans trop réfléchir, il s'en saisit, retrouvant la sensation familière de sa poignée.

— Je peux savoir ce que vous faites, lança Kanashi, prêt à dégainer son épée.

— Pardon, c'est juste que je tiens beaucoup à ce sabre. J'aimerais le récupérer.

— C'est pas ce qu'on cherche.

Stein ne prit pas ça pour un non, et attacha le fourreau à sa ceinture. Kanashi donna un ordre à R-12 en conséquence.

— À la minute où il dégaine ce sabre, tu peux lui couper les deux bras.

— Oui, monsieur ! répondit l'Ange avec enthousiasme.

L'ancien capitaine se contenta de déglutir.

— Maintenant, dépêchez-vous de retrouver cette clé.

— Oui, c'est bon, je m'y mets !

Je sais pas combien de temps je vais encore pouvoir gagner, songea Stein. Dépêche-toi, Eme...

*****

— Déposez cette arme, elle va vous tuer ! cria Susanne, luttant avec BL-03.

— La dame a raison, confirma Treize.

Elle n'attendit pas plus longtemps que la Crixienne coopère. D'un mouvement de bras, elle trancha sa main droite, libérant le fusil. Susanne tomba en arrière avec l'arme et le membre tranché. BL ne poussa pas de cri de douleur. Elle avait appris à contrôler ce genre de réactions durant son enfance.

— T'es du genre bien badass, nota l'Ange.

La Crixienne se redressa sur ses genoux, le sang coulant de son poignet trancher sur ses vêtements, et releva la tête, présentant son cou.

— Finis ton travail, sale machine.

R-13 porta son communicateur à sa bouche.

— Colonel, j'ai la terroriste BL-03 en visuel. Permission de l'exécuter ?

— La politique locale n'est pas mon affaire, répondit Kanashi. Voit ça avec le gouverneur.

L'Ange se tourna vers l'intéressé.

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