Volume 5 - Chapitre 4

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Chapitre 4

La première pinte de J-Flax IPA avait été celle de trop pour Stein. Elle lui avait fait découvrir à quel point l'absence du volume de sang que contenait son bras impactait sa maîtrise de son taux d'alcoolémie.

Il découvrit également l'impact du poids de sa prothèse sur son équilibre détérioré, en s'effondrant sur le sol du bar où il avait décidé de noyer ses regrets. Le rire des autres clients le rassura sur ses déductions : il avait bel et bien touché le fond.

C'est alors qu'il sentit une main se poser délicatement sur son épaule. Il se retourna, s'attendant à découvrir le videur prêt à le jeter dehors, mais fut surpris de découvrir un visage féminin.

 Il se retourna, s'attendant à découvrir le videur prêt à le jeter dehors, mais fut surpris de découvrir un visage féminin

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Un très beau visage féminin, entouré de grandes boucles rousses. Un rouge à lèvre sanguin soulignait le genre de lèvres qu'on ne pouvait pas quitter des yeux. Celles-ci se mirent à bouger :

— Ça va, soldat ? demanda une voix cristalline qui semblait percer le brouhaha du bar.

Stein cligna des yeux, pour vérifier qu'il n'était pas en train d'halluciner.

— Je suis plus... Pas soldat, grommela-t-il en se redressant.

La rouquine lui tendit la main.

— On voit ton service à des kilomètres. Quelle compagnie ?

Stein hésita un instant, avant de la saisir. Il se releva avec l'aide de cette inconnue.

— Quatrième division, premier régiment.

— Sixième division, troisième.

Il la dévisagea, surpris. Elle n'avait pas les traits d'un soldat ayant servi. Son visage était trop... immaculé. Et il n'avait pas le souvenir d'avoir déjà rencontré quelqu'un ayant servi dans une Sixième division. Il s'apprêtait à lui demander : y a pas que cinq divisions ?

— Tu veux voir mes cicatrices ? lui murmura-t-elle à l'oreille, effaçant immédiatement toutes questions de son esprit.

*****

— Attends... Tu me fais mal.

— Pardon, c'est la première fois que je fais ça avec cette main...

— C'est pas grave. Laisse-moi faire.

*****

J'ai peut-être pas encore touché le fond... se dit Stein, hypercigarette au bec, en fixant la belle rousse — dont il ignorait toujours le prénom — qui se rhabillait devant le lit.

Elle n'avait pas menti : de longues cicatrices parcouraient presque tout son corps. Nul doute que son visage immaculé avait bénéficié du pack « chirurgie reconstructive » que la Corp réservait aux vétérans émérites.

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