Je t'aime, un peu, beaucoup, à la folie

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J'entends votre plume encore m'interpeller,
Oh doux rêve tremblant quand vous m'appelez.
Béat, je n'ose croire en un instant superbe
Où vous m'auriez offert un peu de votre verbe.
Est-ce bien à moi que vous vous adressez ?
Ou bien est-ce une missive perdue et délaissée
Qui a rejoint mes quartiers d'admiration
Après tant de temps à vouloir vous faire de l'impression ?
Hier encore vos mots me choyaient,
Votre voix fluette encore me harcelait,
Et je sens encore votre bouche qui me frôle,
Susurrant encore à mon oreille vos douces paroles
M'invitant tendrement à partir maintenant.
Mais enfin, voici une lettre finalement,
Comme une étoile inespérée tombée des cieux
Qui vous cueille tel un fruit délicieux.
Je sors la belle promesse de son écrin,
Je sens le tremblement de mes mains,
Ému de voir mon nom inscrit en haut
Par vos doigts sur ce papier à carreaux.
Je parcours vite les ligne de la présente
Mais je ressens des menaces blessantes.
Vous me sommez me semble-t-il
De m'éloigner de façon subtile.
"Laissez-moi tranquille par pitié"
Mais quels sont ces mots pour châtier ?
Je ne les comprends point ma belle muse
Et je m'en vais donc vous rejoindre ma recluse
Devant vos fenêtre comme tous les jours
Pour vous conter mon amour de toujours.
Et certain d'une énième fausse alerte
Je dépose votre nouveau cadeau dans ma fosse à lettre.

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Le défi ici était de mettre en avant le jeu de mot entre "fausse alerte" et "fosse à lettre".

Jeu de motsWhere stories live. Discover now