(E)cri(t) du cœur

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Dans les ténèbres béants,
Un soleil obscur et terrifiant.
Dans un brasier de désaroi
Un torrent bouillant et froid.
Le tumulte incessant résonne,
Gronde, rugit, bourdonne.
Où est donc cette sérénité
Dont on m'a tant parlé ?

Je traîne dans les enfers semble-t-il.
Même ses ruses ne sont plus subtiles.
Satan écrase et broie l'humain
Condamné à espérer un lendemain
Qu'on savait déjà à jamais perdu.
Vaine espérance au Diable vendue.
A présent la mort semble bien plaisante.
Traversé de mille lames méprisantes.

Je cherche encore l'air indispensable.
Un air frais, pur et agréable.
Un air qui n'est plus qu'un vieux souvenir,
Comme une rose attendant de fleurir,
Instant crucial, de sa fin annonciateur.
Une rose trahie par son pollinisateur.
Mon esprit vit une mort lente et perpétuelle.
Tragédie à la représentation éternelle.

Le souffle court,
Un dernier recours,
Un cri poussé,
Hurlant l'insensé,
Une ultime folie,
Un râle surpris,
Sous la falaise effondrée,
Je veux vivre, libéré !

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